La prévention des infections conjonctivales du nouveau-né cible plus particulièrement 2 bactéries, Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis (plus fréquente mais moins pathogène), car elles exposent à des complications oculaires sévères.
- La conjonctivite gonococcique est habituellement sévère, bilatérale, purulente. Elle apparaît le plus souvent dans les 2 à 5 premiers jours de vie. Elle peut conduire à la cécité.
- La conjonctivite à Chlamydia trachomatis est uni ou bilatérale, elle apparaît le plus souvent entre 5 à 14 jours après la naissance.
-- Une antibioprophylaxie conjonctivale néonatale est recommandée en cas d’antécédents et/ou de facteurs de risque d’Infections Sexuellement Transmissibles chez les parents (excepté en cas de césarienne sans rupture prématurée de la poche des eaux avant chirurgie).
Les grossesses non ou mal suivies sont considérées comme un facteur de risque d’IST.
Il est recommandé d’instiller une goutte de collyre à base de rifamycine dans chaque oeil du nouveau-né à la naissance (flacon unidose souhaitable).
-- Il n’existe pas de donnée pour recommander une antibioprophylaxie conjonctivale néonatale systématique.
-- La recherche de gonocoque ou de Chlamydia trachomatis est conseillée devant toute conjonctivite mucopurulente persistante ou sévère ou présentant les signes suivants :
- sécrétions purulentes abondantes,
- hyperhémie conjonctivale sévère (*),
- apparition dans la première semaine de vie ;
- absence de larmoiement en dehors des sécrétions (*) ;
- signes de gravité (kératite, hypopyon).
(* En cas d’obstruction congénitale des voies lacrymales, la conjonctivite s’accompagne d’un larmoiement qui persiste après lavage au sérum physiologique).
Il est recommandé en cas de doute de rechercher Chlamydia trachomatis par PCR sur les urines du premier jet car la sérologie est peu contributive au diagnostic
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