L’arrêt de commercialisation en décembre 2008 de la spécialité « Nitrate d’Argent 1% Faure, collyre en récipient unidose » par le laboratoire Faure, a conduit l’Afssaps à réexaminer la nécessité d’effectuer, aujourd’hui encore, une prophylaxie systématique des conjonctivites néonatales. Les deux bactéries à prendre en compte pour la prévention des infections conjonctivales du nouveau-né sont Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis. Cependant, il n’existe pas aujourd’hui de données épidémiologiques spécifiques concernant ces infections chez la femme enceinte et leur incidence chez le nouveau-né.
Cette mise au point présente les conclusions du groupe de travail tenant compte des données cliniques, épidémiologiques et des choix thérapeutiques disponibles en France.
D’une manière générale, il n’existe pas de donnée montrant l’efficacité d’une antibioprophylaxie conjonctivale néonatale systématique. Cependant, par mesure de précaution, une antibioprophylaxie conjonctivale néonatale est recommandée en cas d’antécédents et/ou de facteurs de risque d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST) chez les parents.
Dans ces situations, il est recommandé d’instiller une goutte de collyre à base de rifamycine dans chaque œil du nouveau-né à la naissance.
Il est à noter que les grossesses non ou mal suivies sont considérées comme un facteur de risque d’IST.