Créée en 2008, l’Agence nationale du médicament devrait entamer ses activités dans les prochains jours. Un conseil interministériel tenu ce jeudi 10 novembre a décidé de prendre des mesures urgentes pour répondre aux différentes insuffisances en matière de régulation du marché pharmaceutique national afin de faire face aux pénuries fréquentes de médicaments dans les hôpitaux publics et les pharmacies. La mise en place de l’Agence nationale du médicament décidée lors de ce conseil serait imminente. Selon nos sources, le premier ministre Ahmed Ouyahia a exigé la nomination d’un technocrate ayant une expérience dans le domaine pharmaceutique à la tête de cette agence qui sera chargée de réguler et gérer le marché du médicament et de s’occuper des investissements nationaux et étrangers dans le secteur pharmaceutique.
Selon nos informations, quatre candidats sont pressentis pour diriger la future Agence nationale du médicament : Amir Touafek, vice‑président de l’Ordre national des pharmaciens et expert international des industries de la santé, le professeur Mohamed Benslimane Mansouri, directeur général du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), le professeur Abdelkader Helali, expert OMS et directeur du Centre national de pharmacovigilance et le professeur Kamel Kezzal, directeur général de l’Agence nationale du sang. « Le gouvernement veut un technocrate. Amir Touafek est le candidat qui a le bon profil », estime notre source.
L’Agence nationale du médicament s'occupera notamment de l'enregistrement des médicaments, de l'homologation des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, de la délivrance des visas pour l'importation de médicaments, déterminera les prix à la production et à l'importation de médicaments. Cette agence cumulera les prérogatives de la direction de la pharmacie au ministère de la santé et celles du laboratoire nationale de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). L’Algérie est le deuxième marché du médicament en Afrique après l’Afrique du sud. La facture d’importation nationale de médicaments avoisine deux milliards de dollars par an.
T.S.A