La « mafia » du médicament a réussi à geler la décision du gouvernement portant sur la création de l’Agence nationale du médicament. Les pouvoirs publics devraient suivre scrupuleusement ce dossier parce que l’avenir de l’industrie pharmaceutique algérienne, notamment des entreprises algériennes activant dans le médicament, dépend de l’avenir de cette Agence et dépend aussi de son autonomie, estime-t-on.
Ceci est dû en partie à la grande pression pratiquée sur les ministres de la santé qui se sont succeédé à ce poste depuis 2008. Le dernier d’entre eux, l’actuel ministre Djamel Ould Abbès, qui s’est retrouvé en confrontation directe avec la mafia de l’importation des médicaments. Pour rappel, le gouvernement a chargé le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en 2008 de créer l’Agence nationale du médicament pour superviser et prendre en charge tout le secteur du médicament dans notre pays. Elle devait également réduire la facture d’importation des médicaments qui a dépassé les 2,2 milliards de dollars à la fin de l’année 2010. L’Agence devait être composée d’un président et de quatre directeurs qui devaient être nommés par un décret présidentiel sur proposition du ministre de la Santé. Les candidats sont en majorité des pharmaciens en exercice ou d'anciens hauts responsables au ministère de la Santé. Cependant ces désignations n’ont jamais eu lieu vu l’emprise de la mafia de l’importation sur le marché national du médicament. Une source proche de ce dossier a indiqué à Echorouk que les lobbies du secteur de la santé et des médicaments ont tout fait pour empêcher la mise en place de l’Agence nationale du médicament. « Le gouvernement devrait suivre scrupuleusement ce dossier parce que l’avenir de l’industrie pharmaceutique algérienne, notamment des entreprises algériennes activant dans le médicament, dépend de l’avenir de cette Agence et dépend aussi de son autonomie.
Abdelwahab Boukrouh/
Version française Madjid.D
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