L’association des distributeurs exige un cahier des charges

Les distributeurs sont sommés de se mettre à niveau d’ici le mois de décembre, alors que le cahier des charges est inexistant.
Après les avoir accusés de faire du business avec le médicament et de ne pas respecter le cahier des charges, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a reçu, hier au ministère de la Santé, l’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha). Une réunion qui s’inscrit dans le cadre de la série des rencontres initiées par le ministère suite aux pénuries importantes de médicaments enregistrées depuis plus d’une année dans les officines. Cette réunion à laquelle El Watan n’a pas été convié a permis, selon l’association des distributeurs, à ces professionnels d’exposer les problèmes réels rencontrés sur le terrain et particulièrement l’absence d’une réglementation qui régit la distribution de médicaments.
Un secteur qui connaît depuis plusieurs années une véritable désorganisation et une évolution anarchique. L’on compte actuellement près de 600 grossistes agréés au niveau national et une centaine d’entre eux sont opérationnels. L’absence de contrôle régulier de la part de l’autorité de santé et des dispositions réglementaires ont permis la prolifération de grossistes dans le pays sans aucun respect de l’éthique. La vente concomitante est un des exemples de dérives signalées et dénoncées par les professionnels. Lors de cette rencontre, l’Adpha a tenu, en guise de mise au point en réponse aux accusations du ministre de la Santé, à rappeler que les distributeurs sont pour la majorité, soit des pharmaciens, soit des médecins.
Une manière de diaboliser la profession. L’association a également tenu à souligner que les distributeurs ne sont en aucun cas responsables de l’actuelle rupture de médicaments. Une situation qui intervient, selon un membre de l’association, soit en amont, soit en aval. L’illusion est faite au retard dans la signature des programmes d’importation, de l’arrêt de dépôt des variations au niveau du service de l’enregistrement et autres. Pour l’association, il est temps de mettre en place un cahier des charges qui exigera à la profession le respect des normes universelles en la matière, en l’occurrence les conditions nécessaires pour le local, le stockage des médicaments et garantir la disponibilité, la qualité, la sécurité et l’éthique.
«Ce qui permettra aux grossistes de se mettre à niveau et se réorganiser», signale l’association. Une idée à laquelle Djamel Ould Abbès a adhéré en fixant un délai aux distributeurs opérationnels jusqu’au mois de décembre pour se mettre à niveau et procéder à l’assainissement de la situation. Suite à cela, «des inspecteurs du ministère de la Santé vont effectuer des visites dans les locaux», a ajouté le ministre. Comme il a promis d’associer l’Adaph à l’élaboration du cahier des charges. Mais une question reste posée. Sur quelle base ces distributeurs vont-ils procéder à la mise à niveau et se conformer aux normes puisque le cahier des charges est encore inexistant. Le ministre de la Santé a, par ailleurs, promis d’étudier la question relative au statut du distributeur avec son collègue du ministère du Commerce, car il estime qu’il faut de mettre de l’ordre dans la profession tout en étant à l’écoute des professionnels.

Djamila Kourta

El watan du 14.09.2011

Voici en exemple le cahier des charges relatif à l’organisation de l’exploitation des établissements de grossistes-répartiteurs en pharmacie en tunisie, il y a lieu de noter que la loi ne reconnait qu'aux pharmaciens le droit d'avoir et gérer un établissement de grossiste-répartiteur.

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Les propositions de mr Amrani sont trés pertinentes , il faut que la distribution des médicaments redevienne une fonction pharmacienne à 100% et interdire la distribution en gros aux non pharmaciens.
Les circuits d'approvisionnements doivent etre indépendants au risque de perpétuer les pratiques déloyales:l'importateur et le producteur ne doivent pas avoir le droit d'investir la distribution , de meme les distributeurs en gros ne doivent pâs avoir accés à l'officine pour éviter qu'il y est exclusivité ,le monopole et l'accaparence des quantités.

Les pharmaciens d'officines et les grossistes ayants un réseau d'officines par location des diplomes de pharmaciens ont tendance à monopoliser les produits pharmaceutiques et priver les pharmaciens d'officine d'avoir certains produits.
Le système actuel encourage l'exercice illégal de la pharmacie, il suffit de recruter un pharmacien pour avoir accés à la gestion et manipulation des médicaments y compris les psychotropes à grande échelle .
Il faut s'attaquer aux causes primaires et secondaires de la pénurie et ses corollaires; la spéculation et l'exercice illégal de la pharmacie.
Le snapo et le conseil de l'ordre doivent saisir l'occasion pour que la pharmacie revienne aux pharmaciens

Géniall!!!excellent dispositif pour professionaliser la distribution en gros et demi-gros des médicaments .

Chapeau!!!C'est une vraie réforme des circuits de la distribution du médicament.Le replatrage du système actuel ne servira à rien

La démarche qualité est totalement absente du système actuel,la distribution en gros est réduite à son aspect commercial uniquement, le pharmacien directeur est réduit à un simple figurant pour permettre aux "businessmen" de s'approprier un pan entier de la pharmacie.
On a bien vue, des illétrés et des trafiquants à la tete de ces grossisteries
Le pharmacien directeur technique doit etre la pierre angulaire de la distribution en gros tout comme l'est le pharmacien au niveau de l'officine.
La notion d'importateurs en médicaments est aussi un greffon à la profession et qui a porté un lourd préjudice à la pharmacie et à la santé,la spéculation sur les quantités qui traversent les ports est devenue flagrante avec une facture qui ne cesse d'augmenter et des quantités qui ne cessent de diminuer au point où la pénurie est devenue un système de gestion.
Le chiffre à l'importation n'est pas connu, le ministre de la santé parle tantot de 2.2 milliards, tantot de 1.5 milliards de dollars, l'incertitude est tout de meme de 700 millions de dollars soit le double du montant de 360 millions de dollars( montant de l'importation en 1997) .
Les propositions de mr Amrani proviennent d'une connaissance profonde du marché algérien et des failles parlesquels la pharmacie est gangrénée par des pratiques déloyales; les importateurs privilègient leurs grossisteries, de meme que les grossistes privilègient leurs officines au détriment de la santé des pauvres citoyens.
Ainsi, les pratiques déloyales sont érigées en système de gestion au vu et au su de tout le monde.
Merci mr Amrani pour ce que vous etes !

C'est finalement,les failles dans la réglémentation actuelle qui ont permis les pratiques déloyales, les médicaments sont canalisés au profit des uns au détriment de la majorité des pharmaciens et de la majorité des citoyens .
La santé publique est mise en danger par ces pratiques mafieuses, il faut que les pouvoirs publics et les pharmaciens réagissent, Les propositions de mr Amrani constituent une trés bonne solution pour professionaliser tous les compartiments de la pharmacie.

Merci Cher moustapha pour cette proposition, qui peut être un document de base pour la réforme de la distribution.

je retiens la nécessité de créer un groupe de travail avec le ministère de la santé (et le gouvernement), afin de se pencher sérieusement sur la politique pharmaceutique dans notre pays et d'en élaborer les principes et directives.

Il ne s'agit pas de rédiger un plan de travail dont la durée est indexée sur celle du mandat du ministre en charge de la santé.

La politique pharmaceutique, sera l'orientation à laquelle devront se conformer tous les acteurs et décideurs de la chaine sanitaire, pour la durée qui lui sera nécessaire à sa mise en application.

Abdellatif KEDDAD