Validation concomitante
La validation concomitante repose sur les données recueillies au cours de l’exécution réelle d’un procédé déjà en place dans une unité de production. Dans cette situation, les données de la validation sont recueillies au cours de plusieurs exécutions du procédé et évaluées pour valider celui-ci. Il faut rédiger un protocole pour définir les informations à recueillir et à évaluer.Cette méthode peut convenir aux fabricants établis depuis longtemps et qui ont une bonne maîtrise de leurs procédés de fabrication.
Validation rétrospective
Si un produit est fabriqué depuis longtemps, mais s’il n’a pas été validé selon un protocole prospectif, la validation rétrospective peut, dans certains cas, remplacer la validation concomitante si celle-ci n’est pas une option réaliste (par exemple lorsqu’il y a l’équivalent de plusieurs années de production d’un vaccin en stock ou si l’établissement est passé à une autre production). On peut examiner et analyser le produit, la fabrication et les méthodes de test pour montrer l’uniformité et le caractère complet des méthodes et procédés. Cette forme de validation n’est en général pas reconnue pour plusieurs raisons : l’absence de protocoles de validation
indique habituellement un manque de documentation et les données ne sont consignées que sous la forme accepté/rejeté, ce qui empêche les analyses statistiques, celles-ci requérant des données numériques. De plus, les analyses rétrospectives ne peuvent être faites que sur un système, un élément du matériel ou un procédé qui n’a jamais été révisé, réparé ou modifié. Il en résulte donc qui à moins d’avoir une bonne documentation sur les interventions pratiquées, on ne peut pas connaître la période couverte par l’analyse rétrospective. Ce point s’applique également à des modifications qui, sur le moment, ont pu paraître mineures, mais sans évaluation de l’AQ ni plan directeur des validations, les effets éventuels de ces changements n’ont pas été analysés spécifiquement. Pour les tests analytiques, il est possible de faire une analyse rétrospective des valeurs des étalons ou des témoins pour de nombreux essais si les numéros de lots, les modifications éventuelles des paramètres du test, des techniciens ou du matériel ont été bien documentés. Si les données sont disponibles, la validation rétrospective d’un essai analytique est possible.
Validation au laboratoire d’essai et validation pilote
Il n’est pas toujours possible de valider des procédés de fabrication sur le site de production.Un exemple en est la validation de l’élimination des impuretés lors d’étapes séparées de purifications dans le procédé. On ne peut autoriser l’adjonction de fortes teneurs en impuretés inacceptables (endotoxines, ADN, protéines non désirées, bactéries, virus) pour démontrer que le procédé de purification les enlève ou les inactive. Ces études de validation sont donc réalisées dans des laboratoires, à plus petite échelle, et conçues en approximation du procédé à grande échelle. Les essais pilotes représentent une échelle intermédiaire à laquelle on a parfois recours
pour déterminer la validité de procédés nouveaux ou modifiés avant de tenter la production en vraie grandeur. Dans les deux cas, et pour accepter que les études de validation donnent la preuve de la validité du procédé en vraie grandeur, il faut démontrer que le passage à une échelle plus réduite s’est bien accompagné du calcul correct de tous les paramètres critiques : durées,températures, quantités, tailles des colonnes, débits, pressions, etc.