la validation des essais analytiques consiste à établir un ou plusieurs des critères suivants :précision, linéarité, portée, limites de détection, limites de quantification, spécificité, robustesse,suivant le type de l’essai.
Pour les méthodes physico-chimiques, ces paramètres ont des limites
définies et acceptées Les essais biologiques donnent des résultats beaucoup plus variables et font souvent appel à des animaux ou à des cellules qui, par nature, sont variables. Les critères d’acceptation peuvent donc être assez larges. nous n’aborderons que les essais biologiques.
Essais biologiques
On divise les essais biologiques en trois grandes catégories : tests de liaison, essais sur cellules,essais sur animaux. Certains essais complexes appartiennent à plusieurs de ces catégories.Les tests de liaison sont ceux qui impliquent la formation d’une liaison entre deux ou plusieurs molécules. Les épreuves immunologiques en sont un exemple. On les utilise pour suivre une molécule au cours d’un processus de purification ou pour les validations du nettoyage.
En général, ils ne sont pas acceptables pour établir l’activité de la molécule étudiée. La mise en évidence de sa présence par la formation d’une liaison n’indique pas forcément qu’elle soit active.Les essais sur cellules sont ceux dans lesquels le produit entraîne une réaction mesurable dans des
cellules spécifiques : agglutination, lyse, fusion ou production d’une substance chimique décelable. Ces essais peuvent donner des résultats plus variables que les précédents et l’on doit les réaliser avec beaucoup de soin pour obtenir des résultats cohérents. On les utilise souvent pour doser l’activité.
Les essais sur animaux sont plus difficiles à réaliser et impliquent de soigner, d’entretenir et de manipuler des animaux. Ils demandent beaucoup de temps et sont très variables. On compare la réaction biologique à un principe actif dans l’espèce qui convient à la réaction à un produit de référence ou à des témoins qui n’en ont pas reçu pour évaluer l’activité. On teste ainsi la pyrogénicité, l’innocuité générale et l’activité des produits. A cause de leur coût, du grand nombre d’animaux utilisés, du temps et de la variabilité, ces essais ne sont réalisés en général que pour la sortie du produit final.
La variabilité des tests de liaison (leur imprécision) s’établit en général entre 5 et 20 %.
Les essais sur cellules ou sur animaux peuvent avoir une variabilité dépassant les 50 %.
Suivant l’utilisation de l’essai, différents paramètres doivent être mesurés au cours de la validation. L’OMS et plusieurs organismes de réglementation, ainsi que les pharmacopées, ont publié des informations sur la validation des procédures analytiques