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 La polyarthrite rhymatoide,rhumatisme chronique!

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La polyarthrite rhymatoide,rhumatisme chronique! Empty
MessageSujet: La polyarthrite rhymatoide,rhumatisme chronique!   La polyarthrite rhymatoide,rhumatisme chronique! Icon_minitimeMar 29 Déc - 23:51

la polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme chronique


La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent. Elle touche 0,8 % de la population avec une préférence nette pour les femmes qui représentent les trois quarts des patients.
La polyarthrite rhumatoïde engendre une importante gêne fonctionnelle avec des douleurs. Les symptômes, les causes probables de la maladie ainsi que les différents traitements existants sont à découvrir dans ce dossier, qui présente également les différences à connaître entre l’arthrose, arthrite et la polyarthrite.


La polyarthrite rhymatoide,rhumatisme chronique! RTEmagicC_poly_7.jpg
Les effets de la polyarthrite rhumatoïde sur le cartilage articulaire

Symptomes et diagnostic


1 - Anatomie de l'articulation
Au niveau de l'articulation, les extrémités des os sont recouvertes de cartilage et enveloppées dans une capsule dont l'intérieur est tapissé par la membrane synoviale. Cette membrane sécrète le liquide synovial. Le cartilage est un tissu composé de cellules, les chondrocytes, entourées d'une substance contenant de l'eau, du collagène et des protéoglycanes. Les chondrocytes ont une fonction de synthèse et de dégradation du cartilage.

2 - Symptômes de la polyarthrite rhumatoïde

La maladie débute généralement entre 35 et 55 ans, mais elle peut parfois commencer durant l'enfance. Les premiers symptômes sont la fatigue et des douleurs articulaires avec une raideur matinale des articulations. L'inflammation de la membrane synoviale (synovite) est la cause des douleurs. Celles-ci concernent les poignets, les doigts, les chevilles et les pieds. Ces articulations sont atteintes de façon globalement symétrique. Les douleurs s'accompagnent de rougeur et de gonflements.


3 - Evolution de la maladie au cours du temps

L'évolution de la polyarthrite rhumatoïde varie d'un patient à un autre. La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées successives séparées par des périodes d'accalmie. En l'absence de traitement, l'inflammation répétée conduit à des lésions qui déforment l'articulation. On estime que 10 ans après le début de la maladie, 50 % des patients des pays développés sont dans l'incapacité d'occuper un emploi à plein temps. Les mains sont déformées et perdent leur fonction.
Dans de rares cas, la polyarthrite rhumatoïde peut se compliquer de vascularite : l'inflammation touche alors des vaisseaux sanguins de n'importe quel organe.



4 - Diagnostic
Un diagnostic précoce permet de traiter le plus tôt possible la maladie, c'est-à-dire quand les médicaments sont les plus efficaces. Cependant, un diagnostic précoce est parfois difficile à poser car les premiers symptômes peuvent correspondre à ceux de la goutte ou aux symptômes de l'arthrose. De plus, au début de la maladie, les radiographies ne montrent aucune anomalie.
Le diagnostic du médecin prend en compte la raideur des articulations, le nombre d'articulations touchées et la symétrie des symptômes. Lorsqu'au moins quatre articulations sont touchées, avec des signes clairs d'inflammation et de douleurs, le médecin peut diagnostiquer une polyarthrite. Les radiographies, normales au début de la maladie, permettent de rechercher des signes de destruction.
Des analyses sanguines complètent le bilan. On recherche une augmentation de la vitesse de sédimentation, signe de l'inflammation, et des auto-anticorps : facteurs rhumatoïdes et anticorps anti-CCP. Les facteurs rhumatoïdes sont des anticorps dirigés contre le fragment Fc des IgG (immunoglobulines de type G, une catégorie d'anticorps). Les facteurs rhumatoïdes ne sont pas spécifiques de la polyarthrite rhumatoïde ; on peut aussi les rencontrer lors de maladies infectieuses. Des anticorps anti-CCP (peptides cycliques citrullinés) sont également recherchés car ils sont caractéristiques de la maladie.


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Articulation touchée par la polyarthrite rhumatoide

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Sructure d'un anticorps de type igG

Polyarthrite rhumatoide:rhumatisme articulaire chronique


La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire s'attaque aux articulations, voire aux vaisseaux sanguins en cas de vascularite.
La maladie commence par une inflammation de la membrane synoviale, mais plus tard tous les tissus articulaires peuvent être atteints. Le liquide articulaire s'accumule, d'où le gonflement de l'articulation. Ce gonflement est aussi dû à l'accumulation et à la prolifération de cellules.
Des cellules du système immunitaire (lymphocytes, monocytes, cellules dendritiques et granulocytes) sortent des vaisseaux sanguins et parviennent dans la cavité articulaire. Progressivement, cette infiltration de la membrane articulaire forme le pannus, un tissu épais qui adhère au cartilage articulaire. Les cellules qui participent à la réaction inflammatoire libèrent des enzymes qui s'attaquent au cartilage et à l'os.

Le système immunitaire semble s'emballer contre une ou plusieurs cibles dont la nature est inconnue.Bien que le facteur rhumatoide reconnaisse des anticorps , les immunoglobulines ne doivent pas etre les auto antigènescontre lesquels est dirigée la réaction immunitaire ,l'activation du facteur rhumatoide serait plutot la preuve d'une activité immunitaire intense.

Causes de la polyarthrite rhumatoide

1- Facteurs génétiques de la polyarthrite rhumatoïde

Le fait d'être parent d'un malade augmente le risque de développer la maladie. Ceci suggère qu'un facteur génétique favorise l'apparition de la maladie. Certains allèles du complexe HLA (human leucocyte antigen, appelé aussi CMH : complexe majeur d'histocompatibilité) sont associés à un risque plus élevé de développer la polyarthrite rhumatoïde. Les molécules du CMH jouent un rôle dans le rejet de greffe et dans la reconnaissance des antigènes étrangers. Il existe deux catégories de molécules du CMH : des molécules de classe I, portées par toutes les cellules de l'organisme, et des molécules de classe II, portées par des cellules du système immunitaire, comme les lymphocytes activés ou les cellules présentatrices d'antigène.
Les molécules de classe II du CMH servent à présenter des peptides étrangers ; elles comprennent deux polypeptides, un α et un β. Les chaînes de ces polypeptides sont codées par différents gènes, dont les gènes DR. Au niveau de la région codant les gènes DR, les allèles DR4 et DR1 semblent favoriser l'apparition de la polyarthrite rhumatoïde. L'hypothèse de l'existence d'un épitope partagé a été émise : les allèles DR4, DR1, mais aussi DR10 codent pour une séquence protéique similaire au niveau des acides aminés 70 à 74 de la chaîne β, respectivement QRRAA, KRRAA et RRRAA. Ceci suggère que la maladie pourrait être déclenchée par la présentation d'un peptide particulier par ces molécules de CMH. Ce peptide pourrait avoir une origine extérieure (bactérie, virus...) ou provenir du tissu articulaire.
.
2 - Facteurs déclenchant la maladie

Les facteurs sont proches des causes de l'arthrose. Mais la cause exacte de la polyarthrite rhumatoïde n'est pas connue. Plusieurs hypothèses ont été émises.
A) L'origine infectieuse
Le rôle des agents infectieux a été évoqué. Dans cette hypothèse, des micro-organismes porteraient des molécules similaires à des molécules articulaires.
Après avoir été activé contre ces micro-organismes, le système immunitaire réagirait par erreur contre les structures des articulations. Des modèles expérimentaux ont tenté de reproduire les mécanismes de la polyarthrite rhumatoïde. Or, des infections chez l'animal conduisent à une polyarthrite rhumatoïde, comme l'infection par Mycoplasma arthritis chez la Souris. Chez l'Homme, les soupçons se sont portés sur les mycobactéries, le virus Epstein-Barr et les rétrovirus comme HTLV, mais aucune preuve de l'implication de ces agents infectieux n'a été établie
.
B) Les facteurs hormonaux
Des facteurs hormonaux pourraient également intervenir dans la polyarthrite rhumatoïde, car la maladie se déclenche souvent au cours de la ménopause ou après un accouchement. Les contraceptifs œstro-progestatifs semblent limiter la sévérité de la maladie. Des dysfonctionnements des glandes surrénales sont observés chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Lors d'un stress, la réponse de la glande cortico-surrénale, qui produit le cortisol, serait insuffisante. Un faible taux de cortisol pourrait favoriser la progression de l'inflammation.
C) Le rôle du tabagisme
Récemment, le rôle du tabac dans le développement de la maladie a été démontré. Ainsi, le risque de développer la polyarthrite rhumatoïde pour un fumeur est augmenté chez les hommes comme chez les femmes, mais avec un pourcentage nettement supérieur chez les hommes. Les différences entre hommes et femmes montreraient l'importance des facteurs hormonaux dans la maladie.

La polyarthrite rhymatoide,rhumatisme chronique! RTEmagicC_poly_5.jpg
représentation de la molécule du CMH de classe II

Traitement de la polyarthrite rhumatoide


1 - Les traitements médicamenteux
Un traitement de fond débuté au stade précoce de la maladie permet de limiter ses conséquences. Le traitement central utilise le méthotrexate qui est souvent efficace. Lorsque ce n'est pas le cas, on a recours aux biothérapies, comme celle utilisant les anti-TNF (voir focus recherche). Ce traitement de fond est associé aux traitements symptomatiques : les antalgiques comme le paracétamol permettent de calmer la douleur et les anti-inflammatoires ont pour objectif de lutter contre l'inflammation et donc de limiter la douleur. On utilise le plus souvent des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (A.I.N.S.), afin d'éviter les corticoïdes (cortisone), en raison des effets secondaires.
2 - Appareillage et rééducation

Les objectifs de la rééducation sont divers : limiter les déformations, favoriser la mobilité, combattre la douleur, éviter les phénomènes de raideur articulaire et renforcer le tonus musculaire. Débutée très tôt pour être efficace, la rééducation fait appel aux compétences du kinésithérapeute, de l'ergothérapeute et de l'orthésiste.
Plusieurs types d'appareillages (orthèses) peuvent être utilisés :
des orthèses de repos : elles immobilisent l'articulation pendant que le malade se repose (la nuit ou pendant quelques heures de la journée). Ces orthèses peuvent concerner les mains, les genoux, le cou ou les pieds,
des orthèses de fonction : elles servent à faciliter les mouvements en stabilisant une articulation. Par exemple, les orthèses de type "poignet de force" stabilisent le poignet pour que le patient puisse pratiquer certaines activités nécessitant l'utilisation du poignet.


3 - Le recours à la chirurgie
La synovectomie est une ablation de la synovite. Cette intervention est envisagée quand la synovite résiste au traitement. L'intervention se fait sous anesthésie régionale, en-dehors des poussées inflammatoires. Une rééducation doit être suivie après l'intervention.
Lorsque l'on constate une déformation de l'articulation, un recours à la chirurgie peut être envisagé. On appelle arthrodèse une intervention visant à corriger la déformation. L'arthrodèse permet de stabiliser l'articulation et de limiter la douleur. Par exemple, lors d'une arthrodèse de la main, une greffe osseuse peut être pratiquée pour rétablir la taille des doigts dont les articulations ont été réduites.
Quant à l'arthroplastie, il s’agit d’une intervention chirurgicale visant à rétablir la mobilité de l'articulation. Elle peut nécessiter, mais pas toujours, la pose d'une prothèse. Lorsque l'articulation est détruite, la pose d'une prothèse peut être envisagée pour les grosses articulations comme la hanche et le genou, mais aussi le coude et l'épaule.


4 - Une alimentation adaptée
La polyarthrite rhumatoïde semble plus fréquente chez certaines populations, d'où l'idée de l'importance du régime alimentaire. Chez les Esquimaux, qui ont une alimentation riche en huiles et en poisson, la maladie est assez rare. C'est pourquoi la présence de certains acides gras (oméga 3) pourrait protéger en partie de la maladie. Cependant ce bénéfice est réduit par rapport à l’utilisation correcte des traitements de fond décrits plus haut.

Arthrose,arthrite et polyarthrite,quelles différences?

L'arthrose et l'arthrite font toutes deux partie de la grande famille des rhumatismes, mais ce sont deux maladies bien différentes. L'arthrose est une altération du cartilage due à un dérèglement de l'activité des cellules du cartilage, les chondrocytes. En réponse à la destruction du cartilage, on observe parfois des "becs de perroquets" ou ostéophytes qui sont formés par l'os. L'arthrite, quant à elle, est un rhumatisme inflammatoire. L'inflammation touche la membrane synoviale.
Les causes de l'arthrite sont variées. Tout d'abord, des infections touchant l'articulation peuvent conduire à une arthrite. Si un microbe pénètre dans l'articulation, il peut conduire à son inflammation. Ensuite, il est possible que l'articulation contienne des cristaux dans sa cavité, cela conduit à une irritation locale, puis une inflammation. C'est le cas pour la goutte et la chondrocalcinose articulaire. Enfin, des désordres immunitaires peuvent conduire à des rhumatismes inflammatoires ; c'est le cas de la polyarthrite rhumatoïde.
La polyarthrite, par définition, touche plusieurs articulations en même temps, contrairement à la monoarthrite qui n'en touche qu'une seule. Le terme de polyarthrite désigne le plus souvent la polyarthrite rhumatoïde.
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