LE POINT VERT DE LA PHARMACIE ET DE LA VIE
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 Le pharmacien face au diabète

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MessageSujet: Le pharmacien face au diabète   Le pharmacien face au diabète Icon_minitimeVen 5 Juin - 18:25

Qu'est-ce que le diabète ?
Le diabète se rencontre à tous les âges de la vie, même chez les enfants, et sa fréquence augmente avec l'âge.Il atteint 3 à 4 % de la population,Dans un cas sur dix, un traitement par des injections d'insuline est nécessaire.
Le glucose présent dans le sang a du mal à être utilisé car il a des difficultés à entrer dans les cellules du corps, par suite d'un manque en insuline ou d'une difficulté d'action de l'insuline.Ceci est gênant car le glucose est la principale source d'énergie de l'organisme, et parce que son élévation dans le sang entraîne une altération des artères «un peu comme le calcaire dans les canalisations d'eau».


Rôle de l'insuline

Quand des personnes qui ne sont pas diabétiques avalent du sucre, ou des aliments qui sont transformés en sucre par la digestion, comme le pain, les pommes de terre, les pâtes, le riz... le pancréas, qui est un organe situé dans l'abdomen en arrière de l'estomac, fabrique immédiatement de l'insuline pour permettre l'utilisation de ce sucre et éviter qu'il ne reste trop longtemps dans le sang. En dehors des repas, et pendant la nuit, le pancréas continue de fabriquer de l'insuline, mais de façon beaucoup moins importante.Pendant la digestion, le glucose est mis en réserve au niveau du foie et des muscles.
Cette réserve est appelée glycogène. Il s'agit d'un assemblage de glucose. Cette mise en réserve est favorisée par l'élévation de l'insuline.

Il existe deux sortes de diabète
Deux mécanismes conduisent à l'élévation du sucre dans le sang : le pancréas ne fabrique plus assez d'insuline, ou les cellules sont moins sensibles à l'insuline.
Diabète type1
Si le pancréas ne fabrique plus du tout, ou presque plus, d'insuline, il s'agit d'un diabète qui doit être traité par de l'insuline dès son apparition, car dans ce cas les comprimés ne parviennent pas à obliger le pancréas à fabriquer davantage d'insuline. Ce diabète est appelé diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant car la vie du diabétique dépend d'injections d'insuline. Comme malheureusement l'insuline est digérée lorsqu'on l'avale, il faut utiliser des injections sous la peau de manière à éviter le passage par l'estomac. Le nom de ce diabète est souvent abrégé «DT1» ou «DID». Il a pendant longtemps été appelé «diabète maigre» car le manque sévère en insuline conduit à un amaigrissement.
Diabète type 2
S'il existe une difficulté d'action de l'insuline, il s'agit d'un diabète qui peut être traité pendant un certain temps par des médicaments qui rendent les cellules plus sensibles à l'action de l'insuline, ou qui obligent le pancréas à fabriquer plus d'insuline. Ce diabète est appelé diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant car la vie du diabétique ne dépend pas d'injections d'insuline. Le nom de ce diabète est souvent abrégé «DT2» ou «DNID». Il a pendant longtemps été appelé «diabète gras» car l'excès de poids le favorise, et parce qu'il s'accompagne souvent d'un excès de poids.
Mais après une dizaine d'années d'évolution de diabète de type 2, un traitement par l'insuline peut devenir nécessaire pour parvenir à maîtriser les glycémies (diabète insulinorequérant, diabète insulinonécessitant). En effet, l'insuline n'est qu'un outil qui doit être utilisé lorsque les comprimés ne parviennent plus à normaliser les glycémies, et bien que la survie du diabétique de type 2 ne dépende pas des injections d'insuline, l'insuline devient indispensable pour éviter les complications du diabète.

Conséquences de la difficulté d'action de l'insuline ou du manque en insulineA court terme
Lorsque le taux de sucre dans le sang s'élève à plus de 1,80 g/l, cela entraîne un passage du glucose dans les urines car les reins sont des filtres qui n'arrivent à retenir le glucose que s'il ne dépasse pas 1,80 g/l dans le sang. Ce passage du glucose dans les urines entraîne une perte obligatoire d'eau, ce qui fait que les urines deviennent plus abondantes.
D'autre part, le corps qui n'arrive pas à utiliser correctement le glucose, va se mettre à utiliser ses graisses de réserve, avec pour conséquence un amaigrissement et la production d'acétone et de déchets acides qui vont perturber le fonctionnement des cellules avec risque de coma.
Autrement dit, si l'insuline n'est pas en quantité suffisante, il peut se produire la succession des événements suivants :

augmentation de la glycémie,
• passage du glucose dans les urines => augmentation du volume des urines => déshydratation => soif => augmentation des boissons absorbées,
• déficit énergétique => utilisation des graisses de réserve => amaigrissement et fatigue,
• production de déchets acides => nausées, vomissements => coma.
Remarque : le mécanisme de l'augmentation du volume des urines est : passage de sucre dans les urines => augmentation du volume des urines => déshydratation => soif, et non : soif => augmentation des boissons absorbées => augmentation du volume des urines => élimination plus importante de sucre.

A long terme
L'hyperglycémie entraîne une altération des artères un peu comme l'excès de calcaire entraîne un encrassement des conduites d'eau.
Les grosses et surtout les petites artères peuvent être atteintes, avec pour conséquence un risque d'atteinte des jambes (artérite), des reins (néphropathie), des yeux (rétinopathie) et des nerfs (neuropathie).
Cette atteinte des artères est plus fréquente si on fume. Il faut donc cesser de fumer, pour ne pas avoir deux causes pouvant abîmer les artères.
Il faut également savoir que l'atteinte des artères est d'autant plus fréquente que les glycémies sont élevées, et que, lorsque les complications se sont installées, il n'y a guère de traitement pour les faire disparaître (les traitements dont on dispose ne permettent le plus souvent que de stabiliser certaines d'entre elles).
Il est donc absolument nécessaire de tout faire pour éviter l'apparition de ces complications.
C'est une grossière erreur que de croire que l'on peut se soigner «seulement un peu» lorsque l'on n'a pas encore de complications, et qu'il sera toujours temps de mieux se soigner lorsque les complications auront débuté.

Facteurs influençant la glycémie
La glycémie varie en fonction de différents facteurs :
• l'alimentation,
• l'activité physique,
• le niveau de l'insuline (nombre et type de comprimés, ou doses d'insuline).
Elle peut également être influencée par des circonstances inhabituelles :
• une maladie (angine, grippe, bronchite, abcès dentaire...),
• un choc émotif, des problèmes psychologiques ou des contrariétés,
• un traumatisme, un accident...

Dosage de la glycémie
Sa mesure au laboratoire est le moyen le plus simple et le plus connu pour «mesurer le diabète». Sa valeur normale à jeun, ou dans la journée avant les repas, est comprise entre 0,70 et 0,90 g/l. On peut aussi la mesurer 1 h 30 après le début du repas (glycémie postprandiale) et sa valeur normale est inférieure à 1,50 g/l.
Mais on peut également la mesurer très facilement soi-même, à domicile ou sur son lieu de travail, avec un petit appareil appelé «lecteur de glycémie» qui analyse une goutte de sang, qui est prélevée au bout du doigt avec une sorte de stylo appelé «autopiqueur». On parle de «glycémie capillaire» car le sang provient des tout petits vaisseaux appelés capillaires, ou aussi de «Dextro» car les premières bandelettes commercialisées s'appelaient «Dextrostix», ou aussi tout simplement de «test».
La glycémie peut être exprimée en grammes par litre (g/l) mais aussi en millimoles par litre (mmol/l), la mole étant un mode d'expression normalisé des unités biologiques :
• La conversion des g/l en mmol/l est obtenue en multipliant les g/l par 5,5 (de tête on multiplie les g/l par 10, on divise par 2, et on augmente un peu le résultat).
• La conversion des mmol/l en g/l est obtenue en multipliant les mmol/l par 0,18 (de tête on multiplie les mmol/l par 2, on divise par 10, et on diminue un peu le résultat).

la glycémie à jeun et avant les repas est le résultat de la fabrication de sucre par le foie pour nourrir les cellules de l'organisme,
• tandis que la glycémie après les repas est le résultat de la capacité des muscles et du foie à stocker plus ou moins rapidement le glucose apporté par les aliments à base de farine (le pain contient au moins 50 % de sucre), les féculents (20 % de sucre), les fruits (12 à 18 % de sucre) et les aliments dans lesquels du sucre a été ajouté pour les préparer.
Autrement dit, on a pour habitude de mesurer la glycémie à jeun, notamment pour le diagnostic du diabète, mais elle n'apporte des informations que sur l'un des deux mécanismes de la régulation du sucre, puisque la glycémie à jeun est le résultat d'une libération, tandis que la glycémie après les repas est le résultat d'un stockage.
Les deux mécanismes sont généralement associés, mais il est fréquent que le diabète porte plutôt sur le mécanisme de libération qui est défectueux (le foie libère plus de sucre que ce qui est nécessaire, et dans ce cas la glycémie à jeun peut être proportionnellement plus élevée que les autres glycémies dans la journée) ou plutôt sur le mécanisme de stockage qui est défectueux (les muscles et le foie n'arrivent pas à stocker assez rapidement le sucre apporté par les repas, et dans ce cas les glycémies après repas sont très élevées par rapport à la glycémie à jeun).
Par conséquent, la mesure de la glycémie à jeun est un mauvais moyen pour «mesurer la maîtrise du diabète» c'est-à-dire pour apprécier le risque que les artères et les nerfs soient abîmés par le diabète.
Pour apprécier ce risque, et par conséquent «mesurer au mieux le diabète», il est beaucoup plus intéressant et fiable de disposer d'une moyenne des glycémies, un peu comme à l'école où il vaut bien mieux regarder quelle est l'évolution de la moyenne du trimestre plutôt que de ne regarder qu'une note prise au hasard dans deux relevés de notes trimestriels.

Règles hygiénodiététiques
Alimentation équilibrée =
Alimentation équilibrée ne veut pas dire «régime restrictif, frustrant, culpabilisant et impossible à suivre ! ».
• La part des graisses, qui sont déjà consommées de façon excessive par la population générale , doit être réduite même si la tendance spontanée serait plutôt de l'augmenter en réaction à la limitation des apports en glucides.
• La part des sucres simples, qui sont également consommés de façon excessive par la population générale (la consommation de sucre, qui était de 500 g par an et par habitant il y a deux siècles, est maintenant d'un peu plus de 30 kilos par an et par personne !) doit également être réduite.
• La part des sucres complexes, qui est insuffisante dans la population générale, doit être augmentée en veillant à associer les aliments, notamment avec des fibres, de façon à ce que l'arrivée du sucre dans le sang après les repas soit la plus progressive possible.

Maîtrise du poids
L'existence d'un excès de poids est un facteur d'insulinorésistance c'est-à-dire que l'insuline qui est encore fabriquée par le pancréas du diabétique non insulinodépendant, ou qui est injectée sous la peau par le diabétique insulinodépendant, est d'autant moins efficace que le poids est excessif par rapport à la taille.
Ceci est vrai aussi bien en cas de diabète non insulinodépendant (lors de la découverte du diabète, une réduction de 5 à 7 kg d'un poids excessif entraîne très souvent une nette amélioration des glycémies ; un traitement par les comprimés est efficace d'autant plus longtemps que le poids n'est pas excessif ; lorsque le diabète échappe à un traitement maximum par des comprimés alors qu'il y a excès de poids, une réduction du poids permet assez souvent de prolonger l'utilisation des comprimés...) qu'en cas de diabète insulinodépendant (une majoration du poids entraîne une majoration des besoins en insuline ; une réduction du poids entraîne une diminution des besoins en insuline...).
L'obtention ou le maintien du poids au plus proche de la normale sont donc un avantage à ne pas négliger. De plus, un poids conforme à la taille permet de se sentir en bonne forme, de ne pas être essoufflé à l'effort, d'éviter ou de réduire une hypertension artérielle...

Pratique régulière d'une activité physique
Les muscles utilisent le sucre pour en tirer l'énergie nécessaire à leur fonctionnement. Il y a donc un bénéfice majeur dans l'activité physique, puisqu'elle fait baisser la glycémie. De plus, si l'activité physique est régulière, l'insulinorésistance musculaire est plus faible, et le diabète est plus facile à équilibrer.
Par ailleurs, la pratique régulière d'une activité physique permet de favoriser la perte de poids en cas d'excès de poids, ou de maintenir un poids satisfaisant, d'entretenir le coeur et les artères pour qu'ils s'abîment moins avec les années, et peut aussi aider à s'arrêter de fumer, ce qui est aussi très bénéfique pour le coeur et les artères.
Enfin, l'activité physique contribue à un meilleur équilibre psychologique, et la forme physique favorise un style de vie heureux et sain.

[Arrêt du tabac
Bien qu'il soit d'une importance capitale, ce point est trop souvent négligé. Le tabagisme conduit donc, entre autres à une altération des artères, et au fil des années le diabète peut aussi conduire à une altération des artères. Il est donc essentiel d'arrêter tout tabagisme en cas de diabète, sous peine de voir apparaître des complications vasculaires de façon précoce.
D'autre part, le tabagisme peut modifier la circulation capillaire sous-cutanée et entraîner une variabilité de la diffusion de l'insuline (la façon dont l'insuline injectée sous la peau passe dans le sang est différente lorsque l'on est en train de fumer ou non).
Le tabagisme est donc à la fois un facteur d'altération des artères et d'instabilité glycémique.
Mais ce n'est pas tout ! Il semble en effet que le tabac soit un facteur favorisant l'apparition du diabète de type 2 puisqu'une étude réalisée entre 1982 et 2000, avec une moyenne de suivi de 12 années, chez 21.000 hommes, médecins américains, âgés de 40 à 84 ans, a montré l'apparition de 770 cas de diabète de type 2, avec un risque 1,7 fois plus important pour les fumeurs de plus de 20 cigarettes par jour, un risque 1,5 fois plus important pour les fumeurs de moins de 20 cigarettes par jour, et un risque 1,1 fois plus important pour les anciens fumeurs.
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