Qu’est ce que c'est ?
Le colon( gros intestin) est la fin du tube digestif où ce qui reste du bol alimentaire est déshydraté, l’eau et des sels minéraux sont absorbés par la muqueuse colique et passent dans le sang.
La colopathie fonctionnelle est une maladie du côlon; elle n’a aucun substratum anatomique, c'est-à-dire qu’aucune cause anatomique n’est retrouvée pour expliquer les troubles. On parle aussi de syndrome de l’intestin irritable, syndrome du côlon irritable, colite spasmodique.
La colopathie fonctionnelle fait partie des troubles fonctionnels digestifs dont font partie aussi les dyspepsies (impression de digestion lente) et la constipation fonctionnelle.
Ce sont souvent des femmes qui sont concernées par ce problème. Les enfants en sont aussi fréquemment atteints.Les personnes souffrant de cette affection sont assez souvent anxieuses.
Pourquoi une colopathie fonctionnelle ?
La colopathie fonctionnelle est due à des troubles de la motricité du gros intestin : soit des mouvements trop importants entraînant une accélération de la progression du bol alimentaire avec une diminution de l’absorption de l’eau, soit une diminution des mouvements avec un ralentissement du bol alimentaire.
Il semblerait que des facteurs psychologiques, voire des séquelles de maladies infectieuses puissent être responsables de l’apparition des crises.
Une intolérance au lait à cause de l’absence d’une enzyme (la lactase) qui est capable de digérer les sucres du lait, peut être la cause de certaines colopathies fonctionnelles.
Une alimentation trop riche, des repas trop copieux peuvent être à l’origine de flatulences, troubles du transit, douleurs coliques. De même les repas pris trop vite, à heures irrégulières, des repas remplacés par des grignotages peuvent aussi être responsables de crises.
Les signes d’une colopathie fonctionnelle
Elle entraîne donc des troubles du transit : soit des diarrhées quand le transit est accéléré, soit de la constipation quand il est ralenti ou des fausses diarrhées c'est-à-dire une constipation avec des selles dures, petites entourées de mucus.
Ils sont très souvent accompagnés de ballonnements, flatulences, de douleurs abdominales à type de coliques, c'est-à-dire des douleurs paroxystiques, apparaissant à des endroits différents de l’abdomen, tantôt à droite, tantôt à gauche.
L’apparition des crises est parfois rythmée par les repas, chez les femmes elles sont plus fréquentes en période pré-menstruelle ou menstruelle. Elles sont améliorées par l’émission de selles ou gaz. Elles sont rarement présentes la nuit. Elles n’entraînent pas d’amaigrissement ni fièvre ni asthénie.
C’est une maladie chronique
Le diagnostic de colopathie fonctionnelle est posé quand les troubles sont présents plus de 3 mois dans 1 année.
C’est une maladie bénigne
La colopathie fonctionnelle est parfois handicapante mais c’est une maladie bénigne.
Le diagnostic est fait après avoir éliminé des maladies plus ennuyeuses qui donnent les mêmes signes et qui doivent être traitées comme telles : comme une appendicite, une gastro-entérite, une pathologie urinaire ou gynécologique chez les femmes (grossesse extra utérine par exemple, kyste de l’ovaire…)
Il faut toujours rechercher un amaigrissement, une fièvre, une fatigue accompagnant les signes digestifs ; ils seraient le signe d’une autre affection que la colopathie fonctionnelle.
Quand la colopathie est connue, ce n’est pas la peine de faire des examens complémentaires, c’est seulement quand les signes changent, ou quand ils apparaissent qu’il faut faire le nécessaire pour avoir le bon diagnostic : des examens de sang, une coloscopie …
Comment traiter une colopathie fonctionnelle
.Même si certains disent que l’alimentation ne serait pas responsable des colopathies fonctionnelles, il semble tout de même qu’une hygiène alimentaire correcte, cohérente ne soit pas un mal, loin de là : des repas pris à heures régulières, dans le calme, pas trop copieux, ne pas manger trop vite, éviter les plats en sauce, trop épicés, les fritures, manger les légumes et les fruits plutôt cuits que crus en période de crise, éviter les navets, les choux, les fromages fermentés… éviter les grignotages.
.soigner les dents
.prendre le temps de manger et de mastiquer
.éviter les boissons gazeuses
.éviter le café
.éviter les fritures
.manger léger surtout le soir
Il ne faut pas exclure inopinément des groupes alimentaires qui risqueraient de provoquer des carences.
Eviter lait et laitages s’il existe une intolérance au lait.
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Quelques médicaments
Comme médicaments il est judicieux de prendre des anti-spasmodiques qui diminuent les douleurs dues aux spasmes : il existe des présentations de comprimés « lyoc » qui fondent sous la langue, pratiques à prendre et efficaces en cas de crise.
Des antidiarrhéiques sont prescrits si une diarrhée est présente.
Au contraire, en cas de constipation, des laxatifs sont nécessaires mais il faut éviter les laxatifs à base de plantes (bourdaine, séné, …) qui contiennent des produits toxiques comme la phénolphtaléine, l’anthraquinone ; en effet, ces produits sont toxiques pour la muqueuse intestinale et provoquent à long terme la maladie des laxatifs : c’est une colite avec une constipation opiniâtre associée à des fausses diarrhées.
Le charbon activé ainsi que les produits à base d’argile sont des pansements qui tapissent les muqueuses du tube digestif et peuvent soulager les irritations.
Parfois des anxiolytiques sont nécessaires si des crises invalidantes sont dues à l’anxiété.
orientation
vers médecin généraliste ou spécialiste en gastro-entérologie