Les professionnels de la santé et de l’industrie pharmaceutique ont annoncé, hier à Alger, la création d’un cercle de réflexion et de propositions de santé (CRP).
Il est constitué des principaux syndicats des médecins algériens, de l’Ordre des pharmaciens, du Snapo, du conseil national de l’Ordre des médecins, de la Société algérienne de pharmacie, l’Association nationale des distributeurs pharmaceutiques algériens (RAMC), l’UNOP, l’Union nationale de protection du consommateur, l’Association scientifique des étudiants en pharmacie et du réseau des associations des malades chroniques. Les représentants de ces organisations ont mis l’accent sur l’importance d’évaluer la situation actuelle que vit le secteur de la santé et proposer des plans d’action pour améliorer la prise en charge du patient. «Le CRP est un réservoir d’idées, un think tank, selon l’expression anglo-saxonne, comme il en existe des centaines dans plusieurs pays.
Les premières rencontres pour la création du CRP datent d’avril 2011. L’idée de son utilité a fait son chemin, car il fallait réunir toutes les organisations dont les membres ont un rôle déterminant dans l’application de toute politique nationale de santé et des produits pharmaceutiques», a souligné M. Benhamdine, le président de la Société algérienne de la pharmacie, en précisant que le CRP est créé pour réfléchir et faire des propositions sous forme de rapports qui seront remis aux autorités compétentes et poster sur son site web qui sera créé bientôt. Il a précisé que ses travaux se feront en toute transparence et il sera fait appel, en plus des membres des organisations présentes, à des experts (économistes de la santé, pharmaco-économistes, juristes, magistrats, parlementaires, départements ministériels, enseignants, OMS, prescripteurs, assureurs….).
«Le CRP est indépendant de toute tutelle, il fera des propositions pour le meilleur accès aux soins et aux médicaments de qualité à nos concitoyens. Il n’a pas vocation d’intervenir dans les relations de travail commerciales, ordinales…», a-t-il ajouté en précisant que les membres de ce CRP sont bénévoles. «Notre priorité aujourd’hui est la disponibilité des médicaments pour soigner nos malades. Il s’agit d’une urgence absolue pour pouvoir appliquer les programmes nationaux, dont le programme de prévention, et redresser la situation qui influe négativement sur la prise en charge de nos malades», a noté le Dr Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP). L’amélioration des soins passe, selon les membres de ce CRP, par une politique claire, cohérente avec des objectifs mesurables et des acteurs dont les tâches sont clairement définies. La priorité des membres du CRP est la disponibilité du médicament.
Djamila Kourta
El Watan du 22 janv2012