En cas d’accident nucléaire, l’ingestion d’iode stable est un moyen simple et efficace de protéger la thyroïde contre les effets de l’iode radioactif. En France, par exemple, toutes les personnes résidant dans un périmètre de 10 km autour de l’une des 19 centrales nucléaires françaises reçoivent régulièrement une boîte de comprimés d’iode stable. Les jeunes de moins de 18 ans et les femmes enceintes sont les plus sensibles aux rejets d’iode radioactif, leur protection est prioritaire.
L’iode est un oligo-élément naturel indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde, il vient se fixer sur la thyroïde et participe à la sécrétion d’hormones. En revanche, l’iode qui pourrait être rejeté en cas d’accident nucléaire provient d’une réaction physique qui a lieu à l’intérieur de réacteur. Il s’agit d’iode radioactif. En cas d’accident nucléaire, inhalé ou ingéré, l’iode radioactif peut accroître le risque d’apparition de cancer de la thyroïde. En saturant cet organe avant le rejet, l’iode stable évite la fixation de l’iode radioactif, limitant ainsi notablement son impact sanitaire L’évacuation et la mise à l’abri sont les premières mesures en cas d’alerte. Dès l’alerte, les autorités conseillent de s’enfermer dans un bâtiment en dur avec ses comprimés d’iode sous la main et une radio en état marche… quand c’est possible. L'interdiction ou la limitation de consommation de denrées alimentaires peut être également prononcée afin de limiter la contamination par ingestion.