La rémunération des praticiens privés de la santé,en Algérie, est elle adéquate ?Soigner un malade passe inévitablement par au moins 2 praticiens:le médecin et le pharmacien.
Le 1er est rémunéré en volume" n ordonnances/j" qui lui rapportent pour 100 cas: 100*600DA=60 000DA -faible charge,sans se déplacer et il en forfait"petite IRG".C'est peu car sauver une vie en détresse n'a pas de prix.Sur ce cas ,il touche le même montant que pour le renouvellement d'une ordonnance"sans effort".
Le 2éme est rémunéré en pourcentage du montant de ses ventes.Pour les "n ordonnances",il n'aura pas le 1/10éme de ce que gagne le prescripteur.Ses charges sont n fois plus grandes que celles du médecin.Idem pour son IRG.
Rien n'est institué en contrepartie de l'éducation ou l'information du patient,notamment sur l'automédication"ah!si la cnas savait ce qu'elle gagne sur un cas d'automédication".
Rien de proportionnel au temps consacrer ,par le pharmacien,à améliorer la qualité du soin" exemple:vérifier l'absence d'interactions médicamenteuses dans les traitements".Mais aussi,au temps passé à prévenir ,déceler et signaler les effets indésirables des médicaments,ou encore à expliquer au patient que le générique et le princeps sont kif kif "petit mensonge sur nos dos".Là,on a signé à notre place une carte blanche sans contrepartie financière.
Tout semble organisé comme si le pharmacien était uniquement stimulé à vendre et distribuer des produits,et non à soigner des personnes.
Ne serait-il pas mieux de dire aux autorités tutelles qu'il est temps de faire évoluer le système de santé vers des rémunérations qui favorisent la qualité,au lieu de favoriser le volume et les activités commerciales sous toutes leurs forment?