Le cahier de charge concernant l’importation de produits pharmaceutiques, qui doit être adopté par le ministère de la santé contient en effet de nombreuses mesures, comme l’obligation pour les importateurs d’entreprendre des projets d’investissements en Algérie et d’en apporter les preuves concertes, l’interdiction pour tout opérateur de bénéficier de programmes d’importation de produits pharmaceutiques, s’il ne présente pas au directions concernées les documents prouvant l’existence d’un projet d’investissements. L’article 30 du cahier de charge technique assure que «l’accréditation d’importation n’est attribuée qu’aux importateurs de gros possédant sur le territoire national des infrastructures industrielles pour la production de produits pharmaceutiques à usage médical». Certains opérateurs ont cependant émis des réserves en raison de l’existence de certaines ambiguïtés qui pourraient être une échappatoire pour les importateurs, puisqu’en dépit de l’article 29 qui insiste également sur le fait que «toute accréditation pour l’importation de produits pharmaceutiques est conditionné par un investissement dans la production de médicaments», les documents annexes contenant la liste des documents demandés indiquent un «permis d’exploitation pour une entreprises d’importation est remis par les services du ministère de la santé».
Des opérateurs dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ont d’un autre coté écarté la possibilité d’une adoption rapide du cahier de charge, indiquant que la préparation de la remise des nouveaux programmes d’importation des médicaments débuterait fin juin 2010, et qu’il serait demandé aux opérateurs de déposer les programmes avant septembre prochain pour parer à tout retard. Le programme serait donc appliqué qu’une année c’est-à-dire de septembre à septembre prochain, et il bénéficierait donc d’une année supplémentaire avant l’adoption du cahier de charge. Parmi les mesures contenues dans le document, l’article 15 paragraphe 2, qui prévoit un strict contrôle de l’importation de psychotropes, de tranquillisants et de produits chimiques. Le cahier de charge insiste en plus de cela sur la nécessité pour les exportateurs de gros d’obtenir un agrément auprès du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques avent de commercialiser les médicaments, alors que l’article 6 stipule que le prix du produit mis en évidence et que la vignette soit collée sur la boite.
AL Khabar du 17 /06/2010