Alors que le groupe Leclerc se bat pour pouvoir vendre dans ses parapharmacies les médicaments non remboursés, Roselyne Bachelot, notre ministre de la Santé, envisage d’autoriser la vente sur Internet de médicaments délivrés sans ordonnance et non remboursés.
Mercredi, l'Ordre des pharmaciens, les syndicats d'officines et de laboratoires pharmaceutiques, la DGCCRF (Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) et l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) étaient réunis par Roselyne Bachelot dans le cadre d’une discussion concernant l’éventuelle autorisation de vente sur le net de médicaments non remboursés et délivrés sans ordonnance .
La sécurisation a été mise en avant, notamment avec la crainte de la contrefaçon. Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) déclare au journal Les Echos : "Quels que soient les outils mis en place, personne ne peut aujourd'hui contrôler la vente de médicaments sur Internet. C'est la porte ouverte à la contrefaçon et aux sites de faux pharmaciens !".
Le but de cette loi sera de devancer les sites étrangers qui vendent déjà aux Français ces médicaments et de se mettre sur la même longueur d’onde que les pays européens prenant en compte l’arrêt Doc Morris, qui autorise la vente de médicaments sans ordonnance sur Internet. Des pays comme l'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark autorisent même la vente sur la Toile de médicaments délivrés sur ordonnance.