LE POINT VERT DE LA PHARMACIE ET DE LA VIE
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 Tout sur l'ostéoporose !

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Tout sur l'ostéoporose ! Empty
MessageSujet: Tout sur l'ostéoporose !   Tout sur l'ostéoporose ! Icon_minitimeMer 17 Mar - 13:02

L'ostéoporose est une maladie qui se caractérise par une perte excessive de la masse osseuse. On la distingue de l'ostéopénie, qui est une perte normale d'os, due au vieillissement. L'ostéoporose touche plus les femmes que les hommes, car les oestrogènes jouent un rôle important dans la construction osseuse.

Tout sur l'ostéoporose ! RTEmagicC_bassin-osteoporose.png

Environ 25 % des femmes sont atteintes d'ostéoporose entre 60 et 75 ans et environ 50 % après 75 ans. Crédits DR.

. L'ostéoporose engendre des risques de fractures, notamment au niveau du col du fémur. Dans ce dossier seront présentés : quelques éléments sur la biologie de l'os, l'évolution du capital osseux et sa diminution, les causes de l'ostéoporose, les traitements et la prévention, des réponses aux questions que l'on peut se poser sur le traitement hormonal substitutif de la ménopause et l'avis d'une chercheuse sur le rôle de l'alimentation dans la construction du capital osseux.


La biologie de l'os



Les os de notre corps servent au soutien, au mouvement et au stockage des minéraux. Certains, comme les os du crâne ou les vertèbres, ont aussi un rôle protecteur. L'os est un organe vivant constitué de cellules.

1 - Les cellules osseuses
Si on observe un os au microscope, on s'aperçoit qu'il est formé d'unités appelées ostéons ou systèmes de Havers. Un ostéon est un cylindre allongé, parallèle à l'axe de l'os. Au centre de l'ostéon se trouve un canal appelé canal de Havers. Chaque ostéon forme une lamelle ; c'est pourquoi l'os est parfois qualifié d'os lamellaire. A la jonction entre les lamelles se trouvent des lacunes, à l’intérieur desquelles on voit des cellules : les ostéocytes (en forme d'araignée).
Il existe trois types de cellules à l'intérieur de l'os :


• les ostéoblastes qui produisent la matrice de l'os,
• les ostéoclastes qui détruisent la matrice de l'os,
• les ostéocytes qui sont d'anciens ostéoblastes. Au cours de leur maturation et de la croissance de l'os, ils se sont trouvés enfermés dans une lacune. Leur rôle est d'entretenir la matrice osseuse.
2 - La composition chimique de l'os

Tout sur l'ostéoporose ! RTEmagicC_osteo2.jpg

Photo d'un ostéocyte observé au microscope électronique à transmission.Source : Wikipedia, article « ostéocyte ». Domaine public.

Il existe deux sortes d'os : l'os compact et l'os spongieux. L'os compact est le plus dense. Il se trouve dans la partie externe des os longs, comme le fémur. Il entoure ainsi l'os spongieux qui contient la moelle osseuse.
L'os spongieux est présent par exemple au niveau des vertèbres.
De manière générale, l'os est composé de matière organique et minérale. La matière organique comprend :


• les cellules osseuses (ostéoblastes, ostéoclastes et ostéocytes),
• les matériaux fabriqués par les ostéoblastes : protéoglycanes, glycoprotéines et collagène. Ces molécules permettent à l'os de résister à la pression et à la torsion.
Les molécules inorganiques représentent les deux tiers de la masse osseuse. Ce sont des sels minéraux comme les phosphates de calcium. Les sels de calcium donnent à l'os sa dureté et sa résistance.

3 - Le développement de l'os

Les hormones et la vitamine D jouent un rôle important dans le développement osseux. Les os se développent au cours de la vie embryonnaire, pendant l'enfance et l'adolescence. Ensuite, l'ossification sert à consolider les os. Pendant l'enfance, c'est l'hormone de croissance qui favorise le développement osseux. A la puberté, les hormones sexuelles (testostérone chez le garçon, et oestrogènes chez la fille) stimulent la croissance de l'os. Chez l'adulte, l'os est remanié sous l'action conjointe des ostéoblastes et des ostéoclastes. L'équilibre entre les effets antagonistes de ces deux types de cellules détermine la croissance ou la destruction de l'os. La concentration sanguine en calcium joue un rôle dans ces processus, grâce à l'action de deux hormones (la parthormone, ou PTH, et la calcitonine) :

 quand la concentration en calcium dans le sang est élevée, la calcitonine favorise le dépôt de sels de calcium dans l'os,
 quand la concentration en calcium sanguin est trop faible, la parthormone favorise la dégradation de l'os par les ostéoclastes. Ceci permet de libérer du calcium dans le sang.
Lorsque le squelette est sollicité, par exemple lors d'exercices physiques, le remaniement du squelette est favorisé. C'est aussi le cas suite à une fracture. A la ménopause, les oestrogènes ne sont plus produits par les ovaires. La disparition d'os est favorisée, d'où une perte de la masse osseuse. Une baisse du taux de testostérone à l'andropause (l'équivalent de la ménopause chez les hommes, mais qui est moins marquée) peut avoir des conséquences comparables.


Evolution de la masse osseuse au cours de la vie


Le capital osseux se construit pendant les premières décennies de notre vie pour atteindre un maximum, puis il est constamment remanié. Dans la dernière partie de notre vie, la destruction de tissu devient supérieure à la création.
Chez les femmes, la décroissance de la masse osseuse débute quelques années avant la ménopause. La perte osseuse est alors de l'ordre de 1 à 2 % par an, pendant 8 à 10 ans, mais elle peut être plus considérable (5% par an). Passée cette période, la perte osseuse se stabilise autour de l'ordre de 0,5 - 1 % par an ; les rythmes de décroissance osseuse deviennent comparables chez l'homme et la femme. L'os spongieux est le premier touché par l'ostéoporose. Cet os se trouve en particulier au niveau des vertèbres. Lorsque la maladie évolue, les os longs s'amincissent dans leur partie externe, au niveau où l'os compact est plus présent. C'est pourquoi il existe des risques de fracture du col du fémur. L'ensemble du squelette peut être touché par l'ostéoporose, mais certains os sont plus vulnérables. Les conséquences de l'ostéoporose se font surtout sentir pour les os suivants : les vertèbres, les os du poignet, le col du fémur et les os de la mâchoire.

Les conséquences
Si un patient a une faible masse osseuse, il présente plus de risques de fracture. Les trois principales conséquences de l'ostéoporose sont :

-les tassements vertébraux. Ceci arrive vers 68 ans. La colonne vertébrale se déforme sous l'effet du tassement des vertèbres. Ces tassements vertébraux conduisent à des douleurs du dos. La personne perd généralement quelques centimètres de taille,
-les fractures du poignet. Elles sont fréquentes au début de la maladie. Elles peuvent avoir lieu après un petit traumatisme,
-les fractures du col du fémur. Elles ont lieu souvent après 75 ans et peuvent affecter l'autonomie de la personne âgée. La fracture du col du fémur peut être dramatique et causer le décès du patient dans l'année suivant l'accident (20 % des cas environ),
-la perte de dents. La fragilisation des os de la mâchoire en est la cause.
Ostéodensitométrie : mesure de la densité osseuse


L'évaluation de la perte de masse osseuse passe par un examen particulier : l'ostéodensitométrie .
Pour connaître le capital osseux d'un patient, on réalise un examen radiologique : une ostéodensitométrie. Le patient est placé en position allongée. Les os de la hanche, du poignet et des vertèbres sont étudiés. La technique utilisée est proche de la radiographie : c'est en fait de l'absorptiométrie biphotonique. Cette technique consiste à calculer la densité des tissus traversés par des rayons X. La densité minérale osseuse est mesurée et comparée avec des valeurs normales. On peut alors savoir si le patient est atteint d'ostéopénie (une perte d'os normale, due au vieillissement) ou d'ostéoporose (une perte d'os trop importante). Si la perte d'os est supérieure à 30% de la masse osseuse d'un adulte jeune, on parle alors d'ostéoporose. Les mesures permettent aussi d'évaluer le risque de fracture du patient.
Cet examen (indolore) est conseillé aux femmes qui ont des antécédents d'ostéoporose dans leur famille, aux fumeuses, aux femmes qui ont souffert d'anorexie mentale, qui ont eu une puberté tardive ou une ménopause précoce.



Les causes de l'ostéoporose



1 - L'influence de l'hérédité
Notre capital osseux se fabrique surtout durant les 20 premières années de notre vie, où il atteint son maximum. Certaines personnes semblent prédisposées à fabriquer une quantité d'os plutôt faible. Elles risquent plus de développer une ostéoporose en vieillissant. Il peut également exister des antécédents familiaux d'ostéoporose. Le fait d'avoir une mère ou une grand-mère qui a perdu plusieurs centimètres de taille au cours du vieillissement doit alerter. De même, des fractures chez nos parents et grands-parents âgés peuvent constituer un signe d'antécédents d'ostéoporose.
2 - La ménopause et les troubles hormonaux
Tout sur l'ostéoporose ! RTEmagicC_osteo4.jpg

La production d'oestrogènes (oestradiol) et de testostérone au cours de la vie.Les gonadotrophines sont des hormones produites par l'hypophyse. Lorsque la concentration en hormones sexuelles chute, le taux de gonadotrophines augmente.
Source : banque de schémas de SVT, académie de Dijon.


Les femmes sont plus sujettes à l'ostéoporose que les hommes, en raison d'une période tout à fait particulière qu'elles traversent vers la cinquantaine : la ménopause. Les oestrogènes et la testostérone ont en effet un rôle bénéfique pour la construction osseuse : ces hormones limitent l'activité des ostéoclastes, les cellules destructrices de l'os. Les oestrogènes sont produits par les ovaires, de la puberté à la ménopause. Par conséquent, si la durée de production d'oestrogènes est raccourcie, le capital osseux peut être affaibli : c'est le cas si une jeune fille est réglée tardivement et si la ménopause est précoce.
La disparition des oestrogènes à la ménopause conduit à une perte osseuse importante, mais progressivement celle-ci se normalise et devient comparable à celle des hommes du même âge. Les jeunes filles qui souffrent d'anorexie mentale peuvent accuser une perte de poids très importante. Celle-ci compromet le fonctionnement de leurs ovaires qui peuvent stopper leur production d'hormones, comme les oestrogènes. Les règles disparaissent pendant plusieurs mois : c'est l'aménorrhée. C'est pourquoi des antécédents d'anorexie peuvent favoriser l'ostéoporose. Les oestrogènes ne sont pas les seules hormones à intervenir dans la construction osseuse. Des traitements prolongés à base de corticoïdes peuvent avoir un effet négatif et favoriser l'ostéoporose. De même, chez l'homme, une baisse du taux de testostérone est néfaste pour l'os.


3 - L’alimentation

Un apport insuffisant en vitamines et en calcium lors de la croissance peut favoriser l'ostéoporose. Notre alimentation actuelle est appauvrie en minéraux et notamment en calcium. La majorité des adolescentes auraient des apports en calcium insuffisants, ce qui compromet leur capital osseux. Contrairement à certaines idées reçues, les produits laitiers ne sont pas les seuls à apporter du calcium. On en trouve aussi dans de nombreux fruits et légumes (cresson, figues, épinards, fenouil, noix, haricots, chou, noisettes...). D'ailleurs, les vaches qui produisent le lait arrivent à trouver leur calcium dans les végétaux qu'elles broutent. D’autre part, les personnes obèses souffrent moins d'ostéoporose que les femmes trop minces. L'obésité ne saurait être encouragée, car elle favorise d'autres maladies, mais lorsqu'une personne est trop maigre, l'os est peu sollicité, il est peu remanié ; le capital osseux est donc réduit. A l'inverse, les os des personnes corpulentes sont plus sollicités et plus remaniés. De plus, les graisses peuvent participer à la fabrication d'oestrogènes ; c'est pourquoi les personnes trop maigres sont plus touchées par l'ostéoporose.
4 - Le tabagisme et l'alcoolisme
La consommation de tabac est néfaste à la construction osseuse. Le tabagisme a des conséquences à différents niveaux : il réduit l'absorption de calcium, le taux d'oestrogènes et le développement des ostéoblastes. C'est pourquoi le remaniement osseux n'est pas suffisamment efficace. Comme le tabagisme s'est développé chez les adolescents, cela pose un problème de santé publique, notamment en terme de capital osseux. Il a été montré que le tabagisme diminue de la masse osseuse chez les adultes fumeurs.
L'alcool semble également être un facteur favorisant l'ostéoporose masculine. Son rôle est moins clair que celui du tabac. Il pourrait y avoir un effet négatif de l'alcool sur les ostéoblastes, sur la vitamine D et sur l'absorption de calcium.

5 - Le rôle de l'exercice physique
Lorsque l'on pratique une activité physique, les os sont sollicités, leur remaniement est favorisé. La sédentarité favorise ainsi l'ostéoporose. Une ostéoporose peut donc se développer si un sujet est immobilisé sur une longue période.
Un exercice physique modéré, pratiqué régulièrement, favorise le développement de la masse osseuse. Cependant, la pratique intensive d'un sport chez les jeunes filles n'est pas forcément bénéfique, car elle peut retarder l'apparition des règles et favoriser l'aménorrhée. C'est par exemple le cas de la pratique du patinage artistique ou de l'athlétisme à un haut niveau. De plus, le sport pratiqué intensément nécessite de mobiliser beaucoup de calcium. Par conséquent, les os non sollicités risquent d'en céder aux os plus sollicités.


Traitement de l'ostéoporose et prévention


1 - Alimentation, calcium et vitamine D

Le traitement et la prévention de l'ostéoporose reposent tout d'abord sur une alimentation équilibrée, permettant des apports suffisants en calcium et en vitamine D. Il est possible d'apporter ces deux éléments sous forme de compléments. La complémentation en vitamine D est généralement conseillée chez les personnes âgées qui vivent en institution, car elles sortent peu à l'extérieur. Or, la vitamine D est produite sous l'action du soleil.
Pendant l'enfance et l'adolescence, il est nécessaire d'assurer au jeune le meilleur capital osseux possible ; pour cela, une alimentation équilibrée, apportant suffisamment de calcium, est indispensable. La vitamine D est généralement prescrite aux bébés et aux jeunes enfants pour prévenir le rachitisme. Mais une bonne exposition quotidienne au soleil peut être suffisante pour fabriquer la vitamine D indispensable à la bonne croissance des os.


2 - L'exercice physique
La pratique d'une activité physique permet de favoriser le remaniement osseux, et donc prévient les risques d'ostéoporose. Les articulations qui portent le corps (hanches, genoux) doivent être sollicitées. Quel que soit l'âge, il est donc important de pratiquer une activité physique régulière. Par exemple, 30 minutes de marche par jour sont conseillées. De même, chez les enfants, la pratique d'un sport favorise leur développement osseux et leur permet d'avoir un capital osseux satisfaisant.
Chez les personnes âgées, cet exercice physique a aussi d'autres effets : il permet de limiter les chutes et les fractures, car il favorise l'équilibre et le maintien de la musculature
.

3 - Le traitement hormonal de la ménopause
Pendant des années, le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) a été préconisé en prévention ou en traitement de l'ostéoporose. Le THS consiste à administrer de petites doses d'oestradiol, une hormone normalement produite par les ovaires. Différents dosages d'hormones sont possibles. L'oestradiol est généralement associé à de la progestérone ou à un progestatif. Le THS compense la perte des hormones, due à l'arrêt du fonctionnement ovarien. Ce traitement permet de ralentir la perte osseuse mais pas de la compenser.
Le THS permet de maintenir d'une bonne densité osseuse, d'éviter les fractures et les pertes de dents. Cependant, il est apparu au cours des dernières années que le THS pris sur de longues durées augmente le risque de cancer du sein. C'est pourquoi l'AFSSAPS a décidé de ne plus conseiller ce traitement dans le cadre de la prévention de l'ostéoporose

Traitement hormonal substitutif de la ménopause : avantages et inconvénients du THS


- Quels sont les effets du THS sur l'humeur, les bouffées de chaleur ou la peau ?
Le THS contient des molécules qui peuvent se fixer sur les récepteurs naturels des oestrogènes. Ces récepteurs sont présents sur de nombreux organes : l'os, le cerveau, le coeur, la peau... Comme le THS mime l'action des oestrogènes, il peut supprimer les symptômes de la ménopause. Lors de la ménopause, certaines femmes traversent une période de baisse de moral. Le THS peut alors avoir un effet bénéfique sur l'humeur ; mais en cas de dépression avérée, il ne peut être suffisant.
Le THS est généralement efficace pour éviter les bouffées de chaleur. S'il ne l'est pas, cela peut venir d'un problème au niveau de la glande thyroïde. Enfin, la ménopause conduit à des transformations de la peau : à l'approche de la ménopause, on peut observer un excès de sébum, en raison des variations hormonales ; puis, lorsque la ménopause s'est installée, la peau devient plus sèche. Les hormones contenues dans le THS permettent d'éviter la sécheresse de la peau
.

Tout sur l'ostéoporose ! RTEmagicC_osteo7.jpg

Structure de la molécule d'oestradiol.L'oestradiol est présent dans le THS.Source : Wikimedia Commons, domaine public.

- Le traitement augmente-t-il le risque de cancers ou de maladies cardio-vasculaires ?

Les cancers et les maladies cardio-vasculaires représentent les principales causes de décès en France. Concernant le risque de développer un cancer du sein, il semble augmenté si le THS est pris sur une longue période (plus de 5 ans). Par conséquent, il est préférable de prendre le THS moins de 5 ans, et avec de faibles doses d'hormones. Le traitement est préconisé aux femmes qui souffrent de leur ménopause (bouffées de chaleur affectant la qualité de vie), mais pas si les symptômes de la ménopause sont bien supportés.
Les principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires sont le tabagisme, l'hypertension artérielle, l'obésité, le diabète, la sédentarité... Il faut agir en priorité sur ces facteurs de risque. Pendant des années, les médecins pensaient que le THS pouvait être utile pour prévenir les maladies cardio-vasculaires. En effet, avant la ménopause, les femmes sont plutôt protégées vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires, en raison des effets bénéfiques de oestrogènes sur la paroi des artères. Cependant, des résultats récents suggèrent que lors du vieillissement, l'ajout d'oestrogènes peut aggraver la situation ; les oestrogènes ne seraient bénéfiques que chez les femmes jeunes.

Tout sur l'ostéoporose ! RTEmagicC_osteo8.jpg

Observation de la paroi des artères par artériographie.Source : http://www.e-cardiologie.com/

- Quelles sont les contre-indications au traitement hormonal substitutif ?
Les contre-indications sont plutôt rares. Elles concernent les femmes qui :
• ont déjà eu un cancer du sein. Le THS est refusé aux femmes qui ont fait un cancer « hormono-dépendant », c'est-à-dire lié aux hormones,
• ont souffert d'une thrombose veineuse ou ont fait un infarctus du myocarde. L'état des artères doit être pris en considération dans la consultation. Le médecin décide au cas par cas si le risque cardio-vasculaire est important ou non,
• ont une maladie bénigne des seins : les oestrogènes pourraient provoquer la croissance de kystes,
• qui souffrent d'une maladie grave du foie, car il s'agit d'une contre-indication à de nombreux traitements médicamenteux
.
Le rôle de l'alimentation dans l'ostéoporose


1 - Quel rôle l'alimentation peut-elle jouer dans l'ostéoporose ?

L'alimentation a un rôle très important à jouer. Pendant des années, les médecins ont prescrit le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) en prévention de l'ostéoporose. Or le THS présente des effets indésirables. L'AFSSAPS a préconisé qu'il ne soit plus prescrit en première intention pour la prévention de l'ostéoporose. Le corps médical se retrouve donc relativement démuni face à cette maladie. Il existe une demande pour d'autres types de prévention. La nutrition a un rôle important à jouer, bien sûr dans une optique de prévention plutôt qu'en curatif.
2 - Que faut-il manger pour éviter l'ostéoporose ?

Jusqu'à présent, nous étions focalisés sur le calcium et la vitamine D. Or, tous les composants de l'alimentation ont un rôle à jouer ! L'os est une trame protéique formée de collagène qui se minéralise. Le squelette a donc également besoin de protéines. En ce qui concerne le calcium, la nature en est très riche. Nos lointains ancêtres avaient ainsi une alimentation riche en calcium et leur organisme devait lutter contre cet excès. C'est pourquoi le calcium n'était pas très bien absorbé.
Aujourd'hui, notre alimentation s'est beaucoup appauvrie en minéraux. Elle est trois fois moins riche en calcium, alors que la barrière intestinale est toujours efficace pour limiter son absorption. La vitamine D est donc indispensable pour l'aider à franchir cette barrière. Il faut donc éviter les fuites de calcium dans l'organisme. Par exemple, les régimes très riches en sel ou en protéines ne permettent pas une bonne fixation du calcium, et les protéines animales génèrent de l'acidité. Comme l'os est plutôt basique, il est mobilisé pour neutraliser le pH sanguin. A l'inverse, les fruits et légumes sont plutôt basiques ; il faut donc un équilibre entre produits d’origine animale et végétale. Notre alimentation peut également apporter des éléments protecteurs pour l'os : vitamines, lipides, minéraux, oligoéléments, antioxydants... Au niveau cellulaire, l'ostéoporose est en effet un problème d'inflammation et de stress oxydant.

3 - Qu'est ce que les polyphénols et les phyto-oestrogènes. ?
Les polyphénols se trouvent dans le règne végétal. Ils interviennent dans les stratégies défensives de la plante. Il existe plusieurs classes de polyphénols. Les phyto-oestrogènes représentent une de ces classes. La structure des phyto-oestrogènes ressemble à celle des oestrogènes humains. Ils peuvent donc leurrer l'organisme. Les mécanismes sont complexes et pas complètement compris. Les phyto-oestrogènes peuvent se comporter comme des oestrogènes ou avoir l'effet opposé ! Les phyto-oestrogènes se fixent sur les récepteurs des oestrogènes et occupent la place. Ils peuvent donc devenir dans certains cas des « anti-oestrogènes », molécules qui ont fait objet d’un certain engouement. Les phyto-oestrogènes peuvent avoir un effet oestrogénique sur l'os et anti-oestrogénique sur le sein !
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