Les autorités sanitaires américaines ont demandé au laboratoire américain Merck de renforcer les mises en garde de possibles effets secondaires sur la libido de deux de ses médicaments, Propecia et Proscar.
Le 12 mars dernier, le journal Le Parisien a publié une vaste enquête s'inquiétant des effets secondaires sur la libido d'un médicament prescrit contre la calvitie. Connu sous le nom de Propecia, celui-ci pourrait être à l'origine de troubles de l'érection qui persisteraient même après l'arrêt du traitement bien que des experts affirment une réversibilité de l'effet. Aujourd'hui, c'est ainsi au tour des Etats-Unis de s'inquiéter des conséquences du médicament sur la libido. En effet, l'agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) vient tout juste de demander au laboratoire américain Merck qui commercialise celui-ci et un autre appelé Proscar de renforcer les avertissements.
Comme le Propecia, le Proscar, prescrit pour des problèmes de prostate, contient un principe actif, le finastéride, à l'origine des effets secondaires en question. Concrètement, la molécule a pour effet de bloquer l'action de l'hormone mâle, la testostérone, qui causerait les troubles observés. Selon la porte-parole de la FDA, Stephanie Yao, les effets sexuels indésirables déjà identifiés ne concernaient qu'un petit nombre de patients, l'avertissement figurant sur les boîtes était donc limité. Alors que le Proscar est arrivé sur le marché en 1997 et le Propecia en 1992, la première mention d'un possible effet secondaire sex avait été ajoutée sur les boîtes des deux médicaments en 2011, a précisé vendredi la FDA citée par l'AFP.
Suite à la demande de la FDA, les boîtes de ces médicaments devront donc désormais comporter une liste étoffée des troubles sexuels occasionnés par ces produits et la mention de cas d'infertilité devra être ajoutée. De son côté, le laboratoire Merck a affirmé que "Propecia et Proscar sont généralement bien tolérés et efficaces concernant l'utilisation à laquelle ils sont respectivement destinés". Il a également ajouté que la relation entre ces médicaments et "la persistance d'un dysfonctionnement erectile l'arrêt du traitement n'a pas été établi".
Maxisciences