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Nombre de messages : 2238 Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Les gouts et les couleurs des médicaments Lun 21 Nov - 23:32 | |
| « Pour être efficaces, les médicaments doivent avoir mauvais goût ». Heureusement pour nous, cette croyance n’est plus d’actualité, et voilà bien longtemps que les goûts et les couleurs sont deux sujets largement discutés dans l’industrie pharmaceutique lorsqu’il est question de galénique. Et pour cause, l’efficacité du médicament passe aussi par là. Ni trop mauvais, ni trop bon Toute la difficulté est de rendre le médicament acceptable pour améliorer le suivi du traitement sans le rendre trop bon afin d’éviter le surdosage. Dans le choix des parfums, il est également important d’éviter de provoquer le dégoût des aliments dont les arômes peuvent s’inspirer. Cela pourrait aggraver chez le malade une spirale de dénutrition nuisible à l’efficacité du traitement, notamment chez la personne âgée. Masquer sans dégoûter Le plus généralement, l’objectif est de masquer l’amertume du médicament. Mais l’exercice peut également consister à chasser des notes métalliques, salées ou crayeuses. Pour cela, les entreprises du médicament ont le choix entre différentes techniques de masquage. Elles recourent soit à l’enrobage ou au micro-encapsulage, soit à la combinaison entre plusieurs arômes. Dans ce dernier cas, en fonction des notes à corriger certains arômes seront plus appropriés que d’autres : •pour les notes amères : peppermint, anis, vanille •pour les notes acides : agrumes, cerise, fruits jaunes •pour les notes alcalines : menthe, caramel •pour les notes sucrées : vanille, banane, fruits rouges •pour les notes salées : caramel, vanille, tomate pour bien choisir l’arôme, il est également important de prendre en compte : •le moment de prise •la dose •la durée du traitement •la fréquence d’administration Si le traitement est long et implique des prises rapprochées, le médicament se devra d’être faiblement aromatisé pour éviter la lassitude et la fatigue sensorielle. Dans le cas où il est impossible d’ajouter trop de saveur sucrée, les galénistes ont recours à des « masqueurs d’amertume » : ce sont des molécules qui viennent bloquer les récepteurs de l’amertume au moment de la prise du médicament. Choisir la bonne couleur En plus d’être un moyen de différencier les médicaments entre eux, la couleur peut aussi accroître leur effet. Elle fait donc l’objet d’une attention particulière lors de l’élaboration d’une nouvelle spécialité. Il a ainsi été prouvé, lors d’une étude réalisée avec des placébos, que les capsules rouges ou bleues avaient un effet antidouleur plus fort que les capsules de couleur verte ou jaune. De manière générale, il est reconnu que :
•le rouge, le jaune et le bleu clair ont un effet stimulant •le bleu foncé, le marron, le rose ont un effet calmant. Un médicament destiné à soigner les troubles du sommeil ne devrait donc être ni rouge, ni jaune. Gage de sécurité et d’efficacité, la couleur est également un gage d’observance. Des études mettent en effet en évidence deux avantages clefs dans l’usage des couleurs.
•La couleur peut aider à installer un schéma de prise pour un traitement en favorisant la création d’enchaînements réflexes. •La perception de la couleur (couleur simple ou primaire) ne s’altère ni avec l’âge, ni en fonction de l’état psychiatrique du malade contrairement à la perception des tailles et des formes. Elle peut donc être d’une aide considérable dans le traitement des personnes âgées et des personnes aux fonctions cognitives altérées.Leem | |
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