Fermeture du service de radiothérapie du CPMC, Près de 80% des cancéreux décèdent avant leur rendez-vous de radiothérapie

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 06/04/2009 Localisation : alger

Près de 80% des cancéreux décèdent avant leur rendez-vous de radiothérapie.

La fermeture du service de radiothérapie au Centre Pierre et Marie Curie vient encore fois d’être confirmée par le professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie et président de la Société algérienne d’oncologie sur les ondes de la Chaîne III dans l’émission «l’Invité de la rédaction». Il a signalé que cette fermeture a été décidée pour des raisons de maintenance. «Le service de radiothérapie est dans une situation calamiteuse qui dure depuis plusieurs années. Les problèmes de maintenance enregistrés au niveau de ce service font que les rendez-vous sont fixés à juin 2012 pour les malades qui se présentent aujourd’hui», a-t-il signalé. Et d’ajouter : «La majorité des patients, près de 80%, décèdent avant le rendez-vous.» Le professeur Bouzid n’a pas manqué de signaler que la situation lamentable du CPMC ne dure pas d’hier ou d’avant-hier, mais depuis longtemps. «La prise en charge médicale intervient tardivement, notamment la radiothérapie», a-t-il insisté.

Il a rappelé que «sur 44 000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année en Algérie, 28 000 nécessitent un traitement par radiothérapie. Sur ces 28 000, seuls 8000 malades sont traités par radiothérapie. Faute de moyens, 20 000 ne sont pas traités». Les capacités nationales en radiothérapie, a-t-il précisé, permettent le traitement de 8000 cancéreux par an. A la question de savoir quelle est la situation au niveau national, le professeur Bouzid a répondu que seuls deux centres de radiothérapie fonctionnent à Blida et Ouargla : «Ce dernier accueille les malades du Sud et Blida assure la prise en charge des cancéreux du territoire national mais il ne peut pas continuer à recevoir toute la misère du monde.» Une situation sur laquelle les pouvoirs publics doivent se pencher, a-t-il estimé, afin de trouver une solution.

Pour le professeur Bouzid, les caisses de Sécurité sociale doivent jouer le jeu et délivrer des prises en charge pour soins à l’étranger pour une période transitoire, en attendant la mise en place des centres et équipements prévus pour la prise en charge des cancéreux en Algérie, qui ne peuvent être prêts que dans deux à trois ans. «La radiothérapie est l’une des armes thérapeutiques du cancer qui n’est pas accessible aux Algériens», a dénoncé le professeur Bouzid. Et de rappeler que «le président Bouteflika avait déclaré que ‘‘la lutte contre le cancer est une priorité nationale’’». Quant à la rupture de stocks de médicaments et de réactifs, le professeur Bouzid a déclaré qu’elles sont cycliques dans le secteur depuis 20 ans.

«L’Etat a mis les moyens qu’il faut en termes d’argent. On n’explique pas pourquoi le médicament n’arrive pas à temps. Cela fait 20 ans qu’on est en rupture cyclique de médicaments», a-t-il noté, regrettant que les prévisions ne sont pas respectées. Il cite l’exemple de la pharmacie du CPMC, où un produit traitant le cancer du sein est touché par une pénurie depuis plus d’une année. «La prévision de 32 000 flacons de ce médicament que j’ai moi-même demandé pour 350 nouveaux malades n’a pas été respectée. Les pharmaciens et les gestionnaires ont commandé 10 000 flacons, c’est-à-dire un tiers de la prescription». «On nous parle de loi de finances et de lettre de crédit, ce n’est ni mon problème en tant que médecin ni celui de mes malades», a-t-il ajouté.

Djamila Kourta

El watan du 11 oct 2011

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 06/04/2009 Localisation : alger

C'est un crime et une honte!!!

l'Algérie est un pays riche, dommage qu'on inflige à son peuple une telle souffrance, il est à noter que les gros bonnets et leur proches quand ils sont atteint de telles maladies ils se font soigner dans des hôpitaux digne de ce nom, ailleurs qu'en Algérie (Val de Grace nous en dira tant)

Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 15/01/2011

« Sur 44.000 cancers qui se déclenchent chaque année en Algérie, 28.000 nécessitent un traitement par radiothérapie. Mais seuls 8.000 cancéreux sont traités par radiothérapie, par manque de moyens. 20.000 malades n'ont pas accès au traitement».

En une phrase et quelques chiffres, le chef du service d'oncologie du Centre Pierre et Marie-Curie (CPMC) d'Alger, le professeur Kamel Bouzid, nous met devant un drame et un immense scandale. Ceux dont parle avec un remarquable courage le professeur Bouzid, ce sont des Algériens ordinaires, ceux qui n'ont pas de connaissance particulière dans le système et dans les ministères de la Santé et du Travail. Pour lui, aucun argument «économique» ne justifie qu'on n'envoie pas des malades se faire soigner à l'étranger si on n'est pas en mesure de le faire en Algérie.
Le professeur a l'argument du bon sens. Et celui d'être resté humain. D'avoir conservé cette capacité de dire les choses sans jargon. Si des équipements sont programmés pour 2014, cela veut dire qu'il faut se donner les moyens aussi de traiter maintenant et durant les deux prochaines années les gens qui sont déjà malades ou le seront. Et dans de bonnes conditions. Car, dans sa description de ce terrible abandon, le professeur nous livre une autre réalité sinistre : «80% des cancéreux ne se présentent pas le jour du rendez-vous parce qu'ils sont décédés. Les malades sont traités dans des délais inacceptables».

Si 20.000 personnes ne sont pas traitées chaque année, cela veut dire qu'il faut multiplier par trois le nombre de personnes qui resteront sans soins et promises à la mort en attendant l'arrivée des équipements. Le professeur ne parle pas d'économie et il a absolument raison. Donner à un cancéreux un rendez-vous sur huit mois, c'est «de la fumisterie». Que des médicaments ne puissent pas être disponibles à cause du Credoc, cela ne le concerne pas. Et les malades et leurs familles ont de quoi être scandalisés et horrifiés.

La réponse des pouvoirs publics est dérisoire, inhumaine. Le ministre de la Santé a débarqué en «visite surprise» au CPMC pour «rassurer» les cancéreux et leurs familles. Mais il a surtout affirmé qu'il n'est pas question d'envoyer les malades se faire soigner à l'étranger car il y a eu un investissement dans 57 accélérateurs
A l'évidence, le professeur et le ministre ne parlent pas de la même chose. Le premier parle de gens réels, des malades qui peuvent être traités à temps et sauvés. Le second est dans une logique froide de chiffres et de calculs. Il est pourtant responsable de la santé publique. Et tous ces malades qui meurent avant la date du rendez-vous seraient en droit de poursuivre l'Etat et les deux ministres, ceux de la Santé et du Travail, pour non-assistance à personnes en danger.
Les arguments «économiques» ne sont pas sérieux car on gaspille par ailleurs dans des choses inutiles. Et surtout, aucun responsable ne peut prétendre que c'est une situation soudaine et imprévisible. On en parle depuis au moins deux décennies. Vouloir réduire les prises en charge à l'étranger des malades n'est pas un choix contestable, à condition de se donner sérieusement les moyens de le faire ici, en Algérie. Ce n'est pas le cas.

Force est de constater que la prise en charge continue d'exister pour ceux qui ont les «moyens» et les «connaissances» là où il faut, mais que sa suppression pour le grand nombre est tout simplement synonyme d'abandon. Un refus de soigner

M. Saadoune

Le quotidien d'oran

Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 15/01/2011

C'est un génocide en silence! J' ai honte

» Galénika2008 :rendez vous des préparateurs les 15 et 16 novembre à paris
» Liminib:Un nouvel anticancéreux qui « paralyse » les cellules cancéreuses, inhibant leur multiplication et leur mobilité
» les abeilles sont dotées d'une vision dorsale leur permettant d'esquiver les obstacles situés au-dessus de leur tête
» Merci, vous m'avez sauvé la vie mais, vous êtes renvoyé!!!!sauriez -vous pourquoi ?
» Cela vous rappelle-t-il quelqu'un que vous connaissez ou que vous avez connu ?