La colère des pharmaciens.

pour pouvoir exercer la pharmacie le pharmacie légalement et selon les textes doit remplir 4 conditions

.diplome de pharmacien
.nationalité algerienne
.pas d antecedant judiciaire
.aptidute mentale et physique

a partir de ces 4 conditions et selon les textes le conseil de l ordre est tenue d inscrire des praticiens a la demande .
pour son installation et selon les textes le conseil de l ordre doit etre consulté
on remarquera que l inscription est indepandante du cadre et du lieu de travail car on inscrit la personne du pharmacien et curieusement on ne peut pas inscrire une pharmacie ou un laborratoire ou une pharmacie d un hopital etc

cependant quelque soit les causes de l obtention d une autorisation d ouverture de la part de l administration (les pouvoirs publiques )
si quelq'un peut etre attaquer en chambre administrative c est bien l administration et pas le pharmacien qui detient un papier executoire de l administration avec des conditions legale de inscription de sa personne
mes salutations

http://www.maghrebemergent.com/politiques-publiques/64-algerie/4495-algerie-le-conception-actuelle-du-systeme-chifa-est-inoperante-et-potentiellement-dangereuse.html

Écrit par Abdelatif Keddad * Samedi, 06 Août 2011 16:14
Algérie : L'actuel système CHIFA est inopérant et potentiellement dangereux


Le logiciel Chifa est inadapté selon les pharmaciens

Le système Chifa est généralisé à tous les assurés sociaux depuis le 1er aout. Un progrès en apparence. Les pharmaciens sont d'un tout autre avis. Ils considèrent que le logiciel Chifa ne répond pas aux impératifs de sécurité, génère un fastidieux travail administratif pour les pharmaciens d'officine et ne permet pas une gestion des stocks. Abdelatif Keddad, Rédacteur en chef au Courrier du pharmacien, l'explique dans cette contribution.
Le système CHIFA est à l'origine dans sa conception, un système moderne performant au service de la santé de la population. Il permettait un meilleur contrôle des dépenses au profit d’une meilleure accessibilité aux soins de la population, une réduction des pénuries de médicament ainsi qu'une maitrise des opérations administratives et comptables liées au conventionnement tant au niveau des officines qu'au niveau des caisses. Cependant, sa conception actuelle s'est dangereusement écartée de ses objectifs initiaux. Avec l'élargissement du conventionnement à toutes les catégories des assurés sociaux depuis le premier août, la situation ne s'arrange pas. Les pharmaciens s'étonnent de voir que pour un système moderne, le logiciel CHIFA imposé par la Caisse Nationale des Assurances sociales (CNAS) est loin de répondre aux exigences de la sécurité des délivrances des médicaments aux malades. Il est également incompatible avec leur gestion rationnelle à un moment où la substitution par les génériques est encouragée. Le logiciel Chifa rend très difficile le contrôle et le suivi des opérations qui sont liées au tiers payant. Le manque de sécurité lors de la remise des médicaments se traduit par l'impossibilité au logiciel de la CNAS de contrôler les informations relatives aux médicaments remis aux malades, à savoir les dates de péremption, les lots, les prix. Il empêche aussi la détection des interactions médicamenteuses entre, par exemple, les traitements en cours pour les malades chroniques et les nouveaux médicaments prescrits. Ce qui peut provoquer de graves incidents, contrairement aux logiciels professionnels en mesure de répondre à ce genre de situation. L'autre inconvénient cité, est l'envahissement des tâches administratives liées à la gestion du conventionnement au niveau des pharmacies. Ces nouvelles tâches administratives imposées par les caisses de sécurité sociale aux officines sont de nouvelles fonctions au niveau de l'officine. Ce logiciel l'absence de code à barres les rendent fastidieuses et lourdes â empiète sur le temps et l'attention nécessaires pour une prise en charge optimale des malades.


Un outil inadapté

Les représentants des pharmaciens ont alerté à plusieurs reprises les responsables en charge de la santé et la direction de la sécurité sociale au sein du ministère du travail sur la difficulté rencontrée lors de leur mission de service public. Celle-ci se trouve perturbée par le volume important des tâches administratives liées à la gestion et au suivi du tiers payant. En dépit des rapports rédigés et des solutions proposées depuis plus de trois années, aucune amélioration de la situation n’est apparue. En matière de contrôle des dépenses, ce logiciel est réduit à sa plus simple expression : la facturation. Cet outil n'est pas conçu, et ne peut l'etre, pour la gestion des stocks. Il ne peut donc maîtriser les substitutions comme le font les logiciels spécifiques qui existent dans les pharmacies. Ces logiciels de gestion officine (LGO), très développés, présentent un minimum de sécurité pour les malades lors de la délivrance et aident à la substitution participant ainsi à la réduction des dépenses. Par ailleurs, de tels produits nécessitent des mises à jour régulières que ne peuvent faire les services informatiques de la CNAS, suffisamment débordés dans cette configuration. L'adaptation des textes juridiques est impérative, car ceux-ci obligent les caisses à fournir gratuitement le logiciel, le leur ou un produit homologué, aux professionnels de la santé.

L'étrange absence du code à barres



Les solutions existent pourtant. En Europe, le développement de tels produits pour les caisses de sécurité sociale est trop fastidieux et leur serait inutile. Elles ont élaboré un cahier des charges destiné aux développeurs privés de LGO, qui ont la responsabilité de mettre au point un produit répondant à la fois aux exigences des caisses et à celles des officines. L'avantage d'une telle solution est qu'elle permet à ces caisses de se libérer d'une contrainte au profit de la rédaction annuelle de rapports précis sur l état de santé de la population. Des rapports qui constituent une source d'information importante pour les décideurs et les professionnels de la santé lorsque l'on souhaite par exemple élaborer des stratégies de prévention des maladies. On reste toujours étonné qu 'à l'heure de la généralisation du code à barres, le médicament soit l'un des rares produits qui n'en dispose pas. Le code à barres bidimensionnel en Europe, a été rendu obligatoire sur les médicaments afin de garantir une sécurité sanitaire minimale dans leur utilisation. Il permet de minimiser les risques d'erreur lors des transactions diverses. Il est devenu incontournable pour la meilleure gestion des stocks des très nombreuses références qui existent en pharmacie, ainsi que le suivi sécurisé du dossier médical informatisé du malade.



* Rédacteur en chef au Courrier du pharmacien, Fondateur du premier forum internet des pharmaciens Algériens â PHARMAGROUPE, dont l'objectif est le développement de l'officine algérienne. Il compte plus de 600 membres répartis sur l'ensemble des wilayas du pays

Il faut reconnaitre que la convention cnas/pharmaciens est à sens unique, la cnas à tout imposer au pharmacien et les resprésentants de ce dernier( snapo et conseil de l'ordre) n'ont jamais fait de déclaration publique montrant leur désaccord par rapport à cette injustice qui a fait sombrer le pharmacien et la pharmacie dans un goulot d'étranglement qui risque d'asphyxier totalement la profession de pharmacien.
A mon humble avis,le tiers payant ne peut réussir que si toutes les parties( citoyens,professionnels,cnas) trouvent leur compte dans ce système mais malheureusement toutes les décisions sont prises dans des sphères hautes loin du terrain et dans un esprit d'abus d'autorité.
En 2011, partout dans le monde,on ne peut parler d'un projet sans études préalables,sans essais,sans consultations,sans assurance qualité.
Malheureusement,tous ces points ne se retrouvent pas dans ce système tiers payant tel que conçue par les autorités publiques.

En algérie,il existe bien des compétences qui peuvent tirer les choses vers le haut mais malheureusement, le système est médiocre,il ne vit que de médiocrités et il ne crée que la médiocrité et ne choisis ses interlocuteurs que parmi les médiocres.
Les solutions sont toutes simples, faire les choses suivants les normes reconnues universellement et les vaches seront bien gardées.

Le système code barre ,on le voit partout sur les produits de qualité,seuls les produits fait au rabais et de bas de gamme n'en porte pas.
Le tiers payant a été fait dans la précipitation dans toutes ces facettes et malheureusement sans tenir compte des normes universelles en vigueur.
Un système aussi important et vital pour la santé et l'économie de santé en algérie ne porte aucun sceau faisant référence à l'assurance qualité et jusqu'à présent n'a pas été soumis à aucune de certfication ni ISO,ni AFNOR,ni ACS.....ni .....ni...et c'est pas l'argent qui manque à la sécurité sociale mais la volonté de bien faire hélas!.

La démarche qualité n'épargne pas les domaines informatiques qui doivent, pour être fiables garantir l'efficacité du système d'information.
Dans cette optique, il est impératif de s'aligner sur un ensemble de bonnes pratiques, voire développer une politique de certification dans certains cas, que ce soit sur le plan de la gestion de projet et des processus de développement et de déploiement, que sur le front de la maintenance et des services rendus à l'utilisateur final, liés notamment au support et à l'exploitation.
Des normes ont vu je jour dans cette optique. La plus populaire d'entre elles est la norme ISO publiée par l'Organisation internationale de normalisation.
L'une des normes ISO (9126) est spécifiquement centrée sur les technologies de l'information et la qualité des produits logiciels. Elle décrit un ensemble de caractéristiques et de sous-caractéristiques liées à la qualité d'une application, à la fois internes et externes (capacité fonctionnelle, fiabilité, facilité d'utilisation, rendement, maintenabilité et portabilité).
La norme ISO 15 504 avance en outre une cartographie des processus d'entreprise (processus de pilotage, opérationnel et de support)
Le CMM (pour Capability Maturity Model) est une méthode, proche de la logique d'ISO 9126, visant à optimiser les processus logiciels. Elaborée en 1987 par un chercheur de l'université Carnegie Mellon aux Etats-Unis, suite à un travail d'observation au sein d'entreprises réputées pour leur organisation, il permet de classer les processus selon cinq niveaux de maturité : initial, reproductible, défini, maîtrisé et optimisé.

L'élaboration d'une démarche qualité dans le cadre d'une direction informatique passe par trois étapes principales :
- La définition d'un référentiel de processus et de sous-processus classés par grandes catégories de tâche (développement, déploiement, maintenance, exploitation, sécurité, etc.)
- L'application à ces processus de caractéristiques (responsables, qualité de services, etc.), chacune représentant un point d'exigence qualité.
- L'élaboration d'un mécanisme de contrôle, en passant ou non par un tiers certificateur en cas de besoins.

La sécurisation des informations, non seulement commerciales mais aussi pharmaceutiques, justifie l’usage systématique de la voie informatique pour les transactions entre les différents opérateurs depuis la mise sur le marché jusqu’à la livraison aux destinataires autorisés. Pour avoir un aperçu sur la mise en oeuvre d'une norme " Datamatrix" concernant la Traçabilité de la gestion d'un médicament cliquer ici

Pourquoi ne pas organiser des ateliers de travail où chaque point doit etre traité avec profondeur ?

En pharmacie, c'est connu " le traitement des symptomes ne guérit en aucun cas la maladie", je pense la règle est toujours d'actualité en ce qui concerne le marasme dans lequel végète le pharmacien et la pharmacie.
J'ai l'impression que jusqu'à présent ,on ne fait que réagir au coup par coup, n'est-il pas temps d'agir efficacement ?
En réalité la problématique de la convention tiers-payant,la pénurie en médicaments( il faut avoir le courage d'appeler les choses par leur nom, il s'agit de pénurie et non de ruptures),les pratiques déloyales( ventes concomitantes,refus de vente,refus de livraison.....)
et plus récemment la gestion des périmés ( réduire le problème des périmés à l'incinération est une aberration trés couteuse pour le pharmacien et l'algérie) ont une seule étiologie: l'absence de la démarche qualité conjuguée à l'absence d'une vision stratégique globale de notre part.
Je pourrais m'étaler sur chaque point avec force détails mais je me résigne à dire que si nous défendons pas la pharmacie et nos intérets ,personne ne le fera à notre place et ça ne sert à rien de se lamenter et de perdre son énergie à faire pitier et ça sert encore moins à nager dans l'auto-satisfaction alors que l'amère réalité est le lot de notre quotidien .
Pourquoi ne pas organiser des ateliers de travail où chaque point doit etre traité avec profondeur ?