L’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine appelait les pharmaciens à manifester, le 11 octobre, devant le siège de la CNAM, Porte de Montreuil à Paris et sollicite les officinaux qui ne peuvent venir à Paris, d’être solidaires de cette manifestation soit en fermant leur officine, soit en affichant la mention « Pharmacie en grève », en vitrine, pendant toute la durée de la manifestation. Au coeur du motif de cette mobilisation, l'éventualité d'une généralisation du tarif forfaitaire de responsabilité.
C’est un contexte de situation économique dégradée pour les pharmacies, que dépeint l’Upso, avec la fermeture d’officines et « 50 % des confrères en découvert bancaire ». Le Syndicat juge impossible de relever les défis de la loi Hôpital et souhaiterait une revalorisation de la marge officine par le relèvement du forfait de 0,10€ par boite et par l’arrêt des conditionnements trimestriels.
Les autres organisations comme la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) proposent d’autres modes de revalorisation comme l’extension du taux de la première tranche de la marge de 22.90 à 75€ compensée par la mise en place d’un Tarif Forfaitaire de Responsabilité (TFR) généralisé à 48 mois sur les molécules du répertoire des génériques de plus de 48 mois mais qui pourrait s'avérer plus massif.
Rappelons que le Tarif Forfaitaire de Responsabilité a été créé pour aligner les conditions de prise en charge au sein d’un groupe générique (ensemble princeps + générique d’une molécule et d’un dosage pour tous les conditionnements, définis par l’AFSSAPS), que le produit soit princeps ou générique et quel que soit son prix. Le TFR est fixé par le Comité économique des produits de santé (CEPS), mais les prix sont libres ; il entraîne une économie pour le patient et la Sécurité Sociale. Outre la baisse de marge, le TFR égalise pour le pharmacien les possibilités de remises commerciales : celles-ci sont de 17% pour les produits génériques et pour les princeps sous TFR.
L’USPO s’oppose donc à ce TFR généralisé et souhaite, de son côté, convaincre les pouvoirs publics que l’arrêt des grands conditionnements et de revalorisation de marge est indispensable pour la survie des officines.
Le Syndicat demande également
· « L’assurance de renforcer le rôle du pharmacien d’officine en EHPAD et écarter le risque des pharmacies à usage intérieur.
· La programmation de la fermeture des Pharmaciens Minières,
· le rééquilibrage de la délivrance du médicament vétérinaire vers les pharmaciens,
· la possibilité de créer un honoraire spécifique pour la dispensation des médicaments à statuts particuliers comme la prise en charge des traitements substitutifs aux opiacés,
· la publication du décret pour le pharmacien correspondant prévu dans la loi HPST.
· la revalorisation des honoraires de garde et d’astreinte,
· la possibilité pour le pharmacien de facturer des honoraires comme pour les autres professionnels de santé sans qu’ils soient soumis à la TVA.
Lun 11 Oct - 20:35