L’Inspection générale des finances (IGF) s’intéresse aux filiales de Saidal avec Sanofi Aventis et Pfizer. Selon nos informations, le gendarme des finances enquête sur les surfacturations de matières premières opérées par les deux géants mondiaux de l’industrie pharmaceutique avec leurs filiales algériennes, créées en partenariat avec le groupe public. Le groupe Saidal, actionnaire minoritaire dans ces deux sociétés, est détenu entièrement par l’État.
Les enquêtes concernent les sociétés mixtes Whintrop Pharma Saidal (WPS) et Pfizer Pharm Saidal (PPS). « Ces deux laboratoires ont depuis des années surfacturé les matières premières achetées auprès des sociétés mères : Sanofi Aventis et Pfizer », explique un proche du dossier.
Les investigations de l’IGF ont révélé que les marges bénéficiaires censées être réalisées en Algérie, créant ainsi de la valeur locale, étaient retenues et captées « volontairement » par les sociétés mères étrangères, ajoute le proche du dossier. Résultat : les structures locales algériennes se retrouvent en situation de souffrance financière, présentant des bilans comptables parfois déficitaires. « Le processus de surfacturation pouvant être qualifié de fuite de capitaux », affirme notre source.
Ali Idir
TSA