Les colorants utilisés dans la conception des célèbres sodas seraient nuisibles à la santé, selon un important lobby américain.
Deux jours après la publication de la mystérieuse recette du Coca-Cola, de nouvelles révélations font la une de la presse anglo-saxonne. Le Daily Mail présente les dernières accusations en la matière lancées vers les deux géants mondiaux du soda. Selon le CSPI (Center for Science in the Public Interest), un lobby de la santé basé à Washington, le caramel utilisé pour colorer la boisson contiendrait deux produits potentiellement cancérigènes et devrait donc être interdit. "Contrairement au caramel préparé chez soi, en faisant fondre du sucre dans une poêle, la version artificielle à l'origine de la couleur "coca" est le fruit de la réaction chimique obtenue par l'association de sucre, d'ammoniac et de sulfites portés à haute température", affirme le porte-parole du lobby.
Selon eux, deux substances résulteraient de cette opération, le 2-MI et le 4-MI. "Or, d'après les tests réalisés en laboratoire, celles-ci seraient nuisibles à la santé et même à l'origine de cancers du poumon, du foie, de la thyroïde", conclut-il.
La NTP, institut de prévention toxicologique américain, a confirmé les thèses défendues par le lobby en affirmant que les deux substances mises en cause étaient, en effet, cancérigènes sur les animaux et donc susceptibles de provoquer les mêmes effets chez l'homme.
Le directeur de la CSPI, Michael F. Jacobson, a prié l'administration américaine concernée de prendre des mesures. De plus, l'appellation "colorant à base de caramel" ne décrirait pas, selon lui, la nature de l'additif. "C'est un mélange chimique, tout simplement et non pas une réaction naturelle. Bien que le caramel n'ait pas de propriétés diététiques, il a, au moins, le mérite de ne pas contenir de substances cancérigènes" a-t-il ajouté.
La législation américaine distingue quatre types de colorants caramélisés dont deux sont réalisés selon la méthode décrite ci-dessus. Le CSPI demande l'interdiction pure et simple des deux autres.
Le CSPI a admis que le risque encouru était relativement faible mais affirme vouloir combattre ce genre de négligence sanitaire.
Les sodas ne sont pas épargnés, ces derniers temps. Une récente étude menée sur une période de dix ans auprès de 2500 new-yorkais prétend que la version light du breuvage ne vaudrait pas beaucoup mieux. L'enquête distinguait sept catégories de personnes, allant du consommateur régulier à l'adepte de boissons non sucrées. Parmi les personnes analysées, on a observé aux termes de l'étude 559 cas d'accidents vasculaires dont la plupart chez les consommateurs réguliers de soda light.
Selon deux autres études, au Danemark et en Italie, l'utilisation de sucres de synthèse tels que l'aspartame serait tout aussi nuisible à la santé. Elles affirment, en effet, que 6000 produits de consommation régulière en contiennent et que 200 millions personnes ont recours à cet édulcorant décrié. Son usage quotidien élève, en effet, les risques de cancer du foie et du poumon chez les animaux soumis aux tests et augmenterait aussi les risques de naissances prématurées.
A.F.
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