Des chercheurs de l'Institut Curie ont développé une nouvelle technique pour détecter les mutations des gènes prédisposant aux cancers du sein et de l'ovaire. Baptisée EMMA, celle-ci devrait même remplacer d'ici peu la méthode actuellement utilisée et jugée moins efficace.
"Plus rapide", "plus économique" mais tout aussi "fiable" : l'Institut Curie a profité de la Journée mondiale contre le cancer, vendredi, pour présenter EMMA, sa nouvelle méthode de dépistage des prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l'ovaire. Testée sur plus de 1.525 patientes, cette technique a pour but de détecter des mutations des gènes BRAC1 et BRAC2, qui augmentent de près de huit fois le risque de développer ces maladies.
En seulement 7 jours, un technicien peut réaliser l'analyse génétique complète de 30 patientes. "Soit un délai quatre fois moins élevé que la technique actuelle, et pour un coût deux fois moins important", soulignent les chercheurs dans leur communiqué.
Que ce soit pour le diagnostic, le pronostic ou les décisions thérapeutiques, cette nouvelle méthode constituerait ainsi une avancée remarquable dans la lutte contre ces deux types de cancer.