La revue Human reproduction vient de publier une étude démontrant que la consommation d’antalgiques pendant la grossesse peut entraîner des troubles endocriniens chez l’enfant.
C’est une équipe de médecins danois qui a mené l’enquête en suivant les dossiers de 800 femmes enceintes et ensuite de leurs garçons. Les enfants dont les mères ont utilisé deux antalgiques différents pendant la grossesse ont été 7 fois plus atteints que les autres par la cryptorchidie, une anomalie de la descente des testicules.
Ce syndrome, qui ne touchait que 2 % des bébés dans les années 60, est en constante évolution dans les paysdéveloppés où il a explosé ces dernières années pour atteindre les 9%, ce qui laisse à penser à des facteurs environnementaux et comportementaux. La cryptorchidie à la naissance peut être synonyme d’infertilité lorsque l’enfant grandit. Elle augmente également les risques de cancer
L’étude démontre que le paracétamol, l’ibuprofène et l’aspirine seraient de puissants perturbateurs du système endocrinien. Les médecins concluent en demandant de plus sérieux avertissements sur ces produits pour les femmes enceintes, à qui ils recommandent de ne pas en consommer.
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