4 gènes, lorsqu’ils sont associés entrainent une ménopause précoce, Les chercheurs de l'Université d'Exeter (UK) publient ces premières conclusions qui pourraient déboucher sur un test pour prédire l’âge de la ménopause ou, plutôt, la durée de fécondité de la femme. Les résultats, publiés aujourd'hui dans la revue Human Molecular Genetics, pourraient avoir un impact considérable sur la vie des femmes qui ont des enfants plus tardivement dans la vie ou encore celles qui sont affectées par une ménopause précoce, c’est-à-dire environ une femme sur 20.
Les données de cette recherche ont été extraites d’une vaste étude actuellement menée sur les causes du cancer du sein sur 100.000 femmes du Royaume-Uni suivies sur 40 années en termes de mode de vie et de facteurs génétiques et environnementaux.
Cette étude réalisée en collaboration par des chercheurs d'Exeter et de l'Institut britannique de recherche sur le cancer (ICR), et financée par le Wellcome Trust, a testé 4 gènes associés à la ménopause. Ils ont comparé les 2.000 femmes participant à l'étude qui avaient présenté une ménopause précoce avec un groupe témoin de même importance. Les quatre gènes identifiés se sont avérés chacun lié au risque de ménopause précoce. En association, ils ont un impact plus important, ce qui explique pourquoi certaines femmes ont une ménopause précoce.
Bien que la ménopause précoce soit associée à une diminution du risque de cancer du sein, les femmes qui ont une ménopause précoce sont plus susceptibles d’avoir d’autres problèmes de santé dont l'ostéoporose, les maladies cardiovasculaires et une diminution de la fertilité. Cette recherche va donc aider les femmes à déterminer si elles ont une prédisposition génétique à une ménopause précoce, et donc à prédire la fin « de leur vie reproductive », une information utile pour prendre ses décisions de planification familiale.
«On estime que la capacité d'une femme à concevoir diminue sur dix ans en moyenne avant qu'elle ne commence la ménopause. Par conséquent, les femmes destinées à avoir une ménopause précoce et qui retardent leur maternité jusqu'à l’âge de 30 ans auront, en général, plus de difficultés à concevoir. Ces résultats sont une première étape pour le développement d'un test génétique facile et relativement peu coûteux qui pourrait aider les femmes à risque de ménopause précoce", conclut l’auteur principal, le Dr Anna Murray, de l'Université d'Exeter.
Fin juin dernier, lors de la 26e réunion annuelle de l’European Society of Human Reproduction and Embryology, une équipe de l'Université Shahid Beheshti des sciences médicales de Téhéran avait déjà présenté un test sanguin, permettant dès l’âge de la fécondité de prévoir, à 4 mois près, l’âge de sa ménopause