La thrombose veineuse superficielle enfin traitée par un anticoagulant qui vient d’être testé avec succès : Le fondaparinux permet de diminuer de 85% les complications ou les cas de récidive. Les résultats de cet essai clinique, mené par des chercheurs de l’Inserm à Lyon et le Centre d'investigation clinique de Saint Etienne sont publiés dans The New England Journal of Medicine.
La thrombose veineuse superficielle (TVS) des membres inférieurs, plus connue sous le nom de para ou périphlébite est une pathologie très fréquente et sans traitement validé à ce jour. Elle se caractérise par la formation d’un caillot sanguin dans le réseau veineux superficiel des jambes, situé juste sous la peau. Contrairement à la thrombose veineuse profonde (TVP ou phlébite), qui peut rapidement évoluer vers l’embolie pulmonaire et nécessite une prise en charge rapide, la thrombose veineuse superficielle était jusqu’alors considérée, à tort, comme bénigne.
Calisto, une étude multicentrique européenne, menée en double aveugle, a porté sur 3000 patients en Europe, recrutés dans 171 centres répartis dans 17 pays et présentant une TVS des jambes : .502 patients ont reçu un médicament anticoagulant tandis que les 1.500 autres prenaient un placebo. Les malades ont été La molécule choisie par les scientifiques - le fondaparinux- est un médicament déjà prescrit dans le traitement de la thrombose veineuse profonde. Le dosage utilisé pour l’essai a été de 2,5mg/jour alors qu’il est de 7,5mg/jour dans le traitement de la TVP. La molécule a été administrée par voie sous cutanée pendant 45 jours.
Après 45 jours de traitement en voie sous-cutanée par fondaparinux, un médicament déjà prescrit dans le traitement de la thrombose veineuse profonde, le risque pour les patients de voir une aggravation clinique été réduit de 85 %. Le traitement a été particulièrement bien toléré puisqu’il n’y a eu qu’une seule hémorragie grave par groupe, dont aucune fatale. Un mois après l’arrêt du traitement, les médecins ont constaté le maintien du bénéfice obtenu.
Former les malades aux gestes spécifiques de l’injection sous cutanée a été l’une de particularité de Calisto. Durant le traitement, 90% d’entre eux ont fait eux-mêmes leur piqûre journalière.
Malgré la démonstration de l’efficacité de cette molécule, son indication dans le traitement de la thrombose veineuse superficielle n’est pas encore effective. Une demande d’autorisation auprès l’agence européenne du médicament est en cours. Cette étude a reçu la promotion des laboratoiresGlaxoSmithKline (GSK). La molécule fondaparinux est commercialisée en France par ce laboratoire sous le nom d'Arixtra®.