Ce sera le premier patch transdermique pour traiter la maladie d’Alzheimer… pourvu que la FDA lui prête vie. Le laboratoire japonais Eisai, qui commercialise en France avec Pfizer, le donépézil (Aricrept®), a soumis à la FDA Aricept® Patch (donepezil transdermal system). Il vient d’enregistrer avec satisfaction que le gendarme américain des médicaments a accepté d’examiner son dossier de NDA (New Drug Application), jugé suffisamment complet.
Le patch (à coller sur la peau) a été développé par Eisai avec un confrère japonais. Le dossier de cette forme galénique originale avait été déposé en juin dernier.
Le dispositif transdermique, le premier du genre pour ce type de pathologie, est destiné au traitement de la maladie d’Alzheimer sous ses trois formes : légère, modérée et sévère. Chaque patch sera mis en place pour une durée d’une semaine.
Si le Aricept Patch® est autorisé aux Etats Unis, Eisai et Pfizer en partageront les bénéfices. Par ailleurs, Eisai et son partenaire japonais, Teikoku Pharma, ont signé des partenariats un peu partout dans le monde pour s’assurer à l’avance d’être les pionniers du traitement de la maladie d’Alzheimer par la peau…
Pourquoi un patch hebdomadaire pour la maladie d’Alzheimer ? Son développement avait pour objectif de fournir une alternative galénique à la forme classique (comprimés de 5, 10 et 23 mg). En milieu de soin, c’est une façon d’économiser du temps de soignant en ne donnant un traitement qu’une fois par semaine, et de pallier aux difficultés de faure ingérer des comprimés à certains de ces patients.
Le donépézil est le premier et le seul médicament de prescription approuvé aux Etats-Unis pour le traitement de tous les stades de la maladie d’Alzheimer (léger, modéré, sévère) et des démences de type d’Alzheimer (DSTA). Comme le dit Eisai, Aricept® ne guérit pas la maladie d’Alzheimer mais apporte certains bénéfices symptomatiques aux patients.
La molécule agirait de façon selon les patients, les symptômes pouvant s’améliorer, ou se stabiliser, ou progresser plus lentement comparativement à des patients ne recevant pas Aricept®.