Des études épidémiologiques lancées dans plusieurs pays (certaines encore en cours) mettent en évidence une forte probabilité de risque lié à l’utilisation de sels d’aluminium dans le traitement industriel des eaux potables. L’accroîssement du risque est d’autant plus élevé que la population est âgée ou de santé fragile.
En novembre 2003, un rapport d’études, effectuées par cinq groupes de travail missionnés par la Direction générale de la santé, conclut à une augmentation du risque de démence ou de maladie d’Alzheimer (à hauteur de 1,5 à 2,5) pour une concentration hydrique d’aluminium supérieure à 100 ou 110 µg/litre.
Pourtant, lors de la présentation à la presse, on annonce que la relation entre aluminium hydrique et maladie d’Alzheimer ne peut être retenue. Stupeur… Surtout à lire un passage dudit rapport expliquant que certains effets liés à une exposition chronique à l’aluminium peuvent être considérés comme avérés dans les pathologies suivantes : ancéphalopatie, troubles psychomoteurs, atteintes du tissu osseux, etc.
En février 2004, le toxicologue Henri Pezerat déclare, à propos des polluants présents dans l’alimentation : « La toxicité de l’aluminium ne peut être fonction de la quantité totale ingérée… car il existe des centaines de complexes possibles avec d’autres substances toxiques… ». Ce scientifique énonce au moins quatre éléments de preuve mettant directement en cause le métal, corroborés par des analyses dans le cadre d’autopsies. Et de préciser : « Les premiers signes de toxicité liés à une exposition chronique à l’aluminium ont été révélés en milieu professionnel et chez les patients hémodialysés. » Il paraît donc pertinent de vérifier si la poudre d’aluminium respirée ou ingérée par des maçons travaillant régulièrement le béton cellulaire présente des risques sanitaires. Il est à noter qu’Henri Pezerat écorne au passage l’OMS, organisme qu’il estime « fortement influencé par les experts au service de l’industrie ».