Lundi 30 août, une nouvelle éruption contraint les autorités à faire évacuer les pentes du mont Sinabung, dans le nord de Sumatra. Le volcan s’était réveillé dimanche, à la surprise des volcanologues. 21.000 personnes ont été déplacées.
Dimanche, une première éruption du volcan Sinabung endormi depuis quatre siècles avait déclenché l’alerte rouge, avec une série d’évacuations. Lundi matin, un deuxième épisode éruptif avec émission d’un nuage de cendres et de fumée à 2.000 mètres d’altitude a entraîné l’évacuation de nombreux autres habitants vers seize centres de refuge : au total, 21.000 personnes ont fui les abords du volcan.
On déplore deux victimes indirectes, l’une par crise cardiaque, l’autre par insuffisance respiratoire. Le trafic aérien a été en partie détourné ou interrompu dans le secteur à cause du manque de visibilité. Les habitants des villages menacés ont pu prendre quelques effets personnels, mais ont dû abandonner habitations et champs cultivés, couverts de suie et de vapeurs sulfurées. 17.000 masques respiratoires ainsi que des tentes, des médicaments et des vivres ont été distribués dans les centres d’hébergement.
Situé dans le nord de l’île de Sumatra, à 2.460 mètres d’altitude, le volcan Sinabung n’avait pas donné signe de vie depuis 1600. Les volcanologues, qui le surveillent comme les soixante-neuf autres volcans actifs de l’archipel indonésien, manquent totalement de données statistiques permettant de prévoir l’évolution du phénomène.