Alors que l'air de la capitale russe devient chaque jour un peu plus irrespirable, les habitants inquiets pour leur santé désertent la ville. Autour de Moscou, les incendies continuent à faire rage.
Malgré l'annonce d'une légère amélioration hier et la déclaration de Sergueï Choïgou, ministre des Situations d'urgence, qui a évoqué une possible maîtrise des incendies de tourbières "en cinq à sept jours", les inquiétudes grandissent dans une capitale russe obscurcie par la fumée des feux de tourbières et de forêts qui l'entourent.
La visibilité minimum perturbe sérieusement le trafic aérien, et cloue au sol de nombreux appareils à l'aéroport de Domodedovo.
Les habitants ne supportent plus les températures suffocantes (38°C à Moscou hier) et les niveaux de monoxyde de carbone, trois à six fois supérieurs à la normale le week-end dernier.
Alors que grandissent les craintes concernant la santé publique, la mauvaise gestion de cette crise par les autorités provoque la grogne de la population. Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, vient ainsi seulement de rentrer de vacances, vacances qu'il avait refusé d'écourter pour une prétendue blessure due à la pratique sportive. Le bilan des incendies dans le pays s'élève aujourd'hui à cinquante-deux victimes, tandis que 190.400 hectares sont la proie des flammes.