La proposition de loi visant à interdire la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A a été adoptée par le Sénat mercredi dernier. La loi devrait passer à l’Assemblée nationale d’ici peu.
Souhaitant à la base l’interdiction de la commercialisation de tous les produits d’emballage alimentaires contenant cette molécule, le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) devra se contenter d’une interdiction concernant uniquement les biberons.
Le bisphénol A est suspecté d’entraîner des troubles hormonaux, de plus, le chauffage du biberon facilite la propagation du BPA dans les aliments. D’ailleurs, il est déjà interdit dans certaines crèches, notamment celles de Paris et de Besançon. Il est classé en tant que "perturbateur endocrinien potentiel" par un certain nombre de scientifiques et présenterait "un risque pour le développement des nourrissons et des fœtus".
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot, "plutôt favorable" à cette loi, estime cependant qu'il y a un réel manque d’études sur le sujet. Quoi qu’il en soit, désormais, "la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de biberons produits à base de bisphénol A sont suspendues jusqu'à l'adoption, par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), d'un avis motivé autorisant à nouveau ces opérations".