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Nombre de messages : 2238 Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Le pharmacien face au syndrome des jambes sans repos Ven 26 Fév - 21:37 | |
| Une envie irrépressible de bouger les jambes, des sensations de picotements désagréables qui se manifestent le soir en position assise ou couchée ? C’est peut être le syndrome des jambes sans repos, maladie méconnue du public et du monde médical mais qui peut être soignée. Qu’est ce que c’est ? Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), encore appelé impatiences des jambes est défini par des sensations désagréables au niveau des jambes qui ne peuvent être soulagées qu’en bougeant. Les symptômes se déclarent plus volontiers le soir, la nuit et sont accentués par le repos et/ou les stations assise et allongée. Quelles sont les causes ? Attribué par erreur à des problèmes circulatoires notamment de circulation veineuse, c’est un trouble du système nerveux classé parmi les troubles du sommeil. Le mécanisme de la maladie n’a pas encore été élucidé même si l’on sait que le système dopaminergique est en cause. On distingue néanmoins plusieurs formes du syndrome selon les causes responsables : - Forme idiopathique : la cause n’est pas connue dans ces cas-là et impossible à identifier. Le syndrome apparaît de façon inopinée soit de manière précoce (avant 50 ans) soit de manière tardive (après 50-60 ans). - Forme familiale : les membres d’une famille où au moins deux personnes sont atteintes ont des risques de développer le syndrome puisque le SJSR est héréditaire dans cette forme. - Formes secondaires : le syndrome peut se déclarer suite à l’exposition à l’un des facteurs suivants : - Grossesse - Insuffisance rénale - Diabète - Anémie - Carence en fer et/ou en vitamines - Polyarthrite rhumatoïde - Certains médicaments : hormones thyroïdiennes, inhibiteurs calciques ou certains anti-dépresseurs. Quelles sont les symptômes ? Le SJSR se manifeste par quatre signes caractéristiques : - Besoin impérieux de bouger les jambes accompagné de sensations désagréables. Les troubles concernent généralement les membres inférieurs, avec une possible asymétrie gauche-droite. Les membres supérieurs peuvent également être touchés. - Soulagement des signes par le mouvement. - Apparition des signes lors de périodes de repos ou d’inactivité, particulièrement en position assise ou allongée. - Accentuation des signes le soir ou en début de soirée. D’autre part, ces symptômes sont associés chez huit personnes sur dix à des mouvements périodiques pendant le sommeil que la personne ne ressent pas, mais qui provoquent des micros réveils, perturbant ainsi la qualité du sommeil. Quelles sont les complications possibles ? Il n’y a pas de complications majeures de la maladie. Généralement, la sévérité et la fréquence des symptômes s’accentuent avec l’âge. Comment se fait le diagnostic ? Il s’établit à partir d’un interrogatoire dont le but est de vérifier la présence de signes révélateurs du syndrome (voir symptômes). Un examen médical permet de vérifier l’absence de maladies neurologiques associées. Orientation Un médecin généraliste dans un premier temps, puis un neurologue . Quels sont les traitements ? Si le syndrome est intermittent, léger et peu gênant, des conseils hygiéno-diététiques suffisent généralement à venir à bout des symptômes. Cela passe par rétablir un .sommeil régulier, .supprimer le tabac, l’alcool, le café, le chocolat le soir et faire plus d’exercices dans la journée. .D’autre part, la suppression de médicaments suspects permet une rémission des signes. Sinon, pour les formes les plus sévères, des traitements médicamenteux peuvent soulager les symptômes. | |
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