Cette maladie, extrêmement contagieuse, est aujourd’hui considérée comme bénigne dans les pays industrialisés. En revanche, elle fait encore des centaines de milliers morts , essentiellement dans des pays en développement.
Qu’est-ce que c’est ?
La rougeole est une maladie éruptive contagieuse qui touche surtout les enfants. Elle est due au virus morbilleux, de la famille des Paroxymovirus. Aujourd’hui, la maladie est pratiquement éradiquée dans les pays développés, grâce à la vaccination. Mais elle constitue toujours la quatrième cause de mortalité chez les jeunes enfants en Afrique. Cette maladie ne touche que l’homme : aucun animal ne l’a jamais attrapée.
Quel est le mode de transmission ?
Le virus morbilleux s’insinue par les voies respiratoires ou les yeux, via les gouttelettes en suspension dans l’air, projetées par la toux ou les éternuements d’une personne atteinte. Le contact direct avec les sécrétions nasales est également cause de transmission du virus.Le malade est extrêmement contagieux pendant la période d’incubation (10 jours) et pendant les premiers jours de la maladie (4 jours).
Quelles sont les symptômes ?
Au début :
- Forte fièvre.
- Nez qui coule.
- Yeux qui pleurent.
- Toux.
Puis :
- Visage bouffi.
- Dans la bouche, apparition de petits points blanchâtres sur la face interne des joues. Il s’agit du signe de Koplik, caractéristique de la rougeole.
Et enfin, après quelques jours, éruption cutanée : apparition de boutons sous formes de plaques rouges, d’abord sur le cou et le visage, puis sur tout le corps. Ces plaques peuvent devenir une seule plaque géante dans certains cas.
Quelle est l’évolution de la maladie ?
Les symptômes disparaissent en général au bout d’une semaine, à part la toux qui peut persister jusqu’à deux semaines.
L’immense majorité du temps, l’enfant ayant eu la rougeole développe une immunité définitive contre cette maladie et ne pourra donc plus la contracter, même s’il se retrouve en contact avec le virus.
Dans certains cas, notamment si l’enfant est malnutri, des complications peuvent survenir : surinfections respiratoires et auriculaires, problèmes neurologiques, encéphalites, etc. L’enfant peut alors mourir des complications engendrées par la rougeole, mais non de la maladie elle-même.
Quel est le traitement ?
Le traitement est essentiellement préventif : il existe un vaccin contre la rougeole depuis les années soixante. En algérie, la vaccination est quasiment systématique, vers l’âge de un an, en même temps que celle contre les oreillons et la rubéole. Ce vaccin l ne s’avère pas efficace dans 15% des cas.
Une fois la maladie déclarée, le traitement est symptomatique. Il n’existe pas de médicament spécifique contre cette maladie. On peut prescrire des antibiotiques pour les infections oculaires, auriculaires et la pneumonie.
Mesures de prévention
• Limiter au maximum les contacts des agents de santé avec les personnes infectées ;seuls des agents de santé immunisés doivent traiter les personnes atteintes de la
rougeole.
• Les malades doivent être placés dans une chambre individuelle ayant sa propre salle de bains, dont la porte doit rester fermée, et la fenêtre ouverte dans la mesure du
possible.
• Regrouper les malades souffrant d’une même infection (ne pas placer d’autres malades avec les cas de fièvre avec éruption cutanée dans des points ou des salles
de regroupement).
• Les malades doivent être isolés pendant au moins quatre jours après l’apparition de l’éruption cutanée.
• Prévoir au moins 1 mètre de distance entre les lits d’une même salle lorsqu’il n’est pas possible de placer les malades dans une chambre individuelle (solution
recommandée).
• Tout le personnel et tous les visiteurs doivent porter un masque chirurgical pour entrer dans la chambre d’un malade atteint de la rougeole.
• Le personnel soignant ces malades doit également porter des gants et un tablier, car les surfaces peuvent être contaminées par des gouttelettes infectieuses.
• Enlever les gants et le tablier en sortant de la chambre du malade.
• Le malade doit porter un masque chirurgical pour prévenir la dispersion de gouttelettes lorsqu’on le transfère d’un service à l’autre.
• Si le malade tousse ou éternue, le personnel doit porter une protection pour les yeux,pour se protéger contre le risque de transmission par la conjonctive.
• L’environnement du malade, notamment toutes les surfaces de la chambre, doit être nettoyé quotidiennement.
• Tous les déchets doivent être considérés comme des déchets cliniques et traités selon les méthodes appropriées.
• On doit apprendre aux malades qui toussent ou qui éternuent à se servir de mouchoirs en papier pour arrêter les gouttelettes, et à bien se laver les mains.
• Les agents de santé à tous les niveaux, y compris les agents de nettoyage et de restauration, doivent être dûment sensibilisés à la nécessité d’une bonne hygiène manuelle.
• Dans la mesure du possible, une chambre libérée par un malade encore contagieux ne doit pas être utilisée moins de deux heures après le départ du malade. Les personnes sensibles ne doivent pas entrer dans cette chambre pendant cette période.
• Lorsqu'un malade est soigné, soit à l'hôpital, soit à domicile, seuls les parents, tuteurs et agents de santé protégés doivent avoir le droit de visite. Les autres visiteurs ne doivent pas être admis moins de quatre jours après l'apparition de l’éruption cutanée
Qui consulter ?
Un médecin généraliste.
Mar 29 Sep - 19:16