Trois mois après la promulgation de la circulaire relative à l’installation de nouvelles officines, le ministère de la Santé rompt le silence. «Il n’y a eu aucune dérive et encore moins de violation de la loi», a rapporté le chargé de communication auprès de ce département ministériel, M. Belkessam.
- «On continue à appliquer la circulaire et l’Ordre des pharmaciens a compris que le ministère de la Santé était dans son bon droit», a affirmé le représentant du ministère. Effectivement, l’Ordre des pharmaciens, qui a longtemps décrié les autorisations de complaisance délivrées par le ministère de la Santé pour l’installation de nouvelles officines, semble avoir changé de ton. Un calme plat… Interrogé sur le caractère légal de ladite circulaire, notre interlocuteur a souligné que «le ministère ne peut élaborer un texte sans que celui-ci ait un ancrage légal, et cette circulaire a un ancrage légal». M. Belkessam a précisé que l’Ordre des pharmaciens a des missions prévues par la loi, des missions conférées par l’Etat et qu’il met en conformité. Le ministère de la Santé nie toute ouverture «illégale» de nouvelles officines en milieu urbain. Aucune autorisation de complaisance n’aurait été délivrée par ce département. Pourtant, le conseil national de l’Ordre des pharmaciens fait état de dizaines de cas d’ouverture d’officines pharmaceutiques qui l’opposent à l’administration. C’est notamment le cas de la bellefille d’un ancien ministre qui vient d’être autorisée à ouvrir une officine à côté d’un grand hôpital de la capitale. Une zone loin d’être enclavée. Il est à noter que seule l'ouverture de nouvelles pharmacies dans les zones enclavées est autorisée pour permettre aux populations de ces régions d’avoir un accès facile aux médicaments. «S’il y a eu autorisation accordée pour l’ouverture d’une nouvelle officine dans la capitale, cela peut prêter à débat, sachant que seule l’autorité sanitaire peut autoriser l’ouverture de postes, et ce à l’exclusion de tout autre organe, y compris les organes consultatifs en la matière», nous a explique ce responsable. Ce dernier estime que le ministère veille à ce que les services concernés des wilayas respectent la réglementation en vigueur. «Le ministère est intervenu à chaque fois que des dépassements ont été enregistrés», nous a assuré M. Belkessam. La circulaire du ministère serait, selon ce même responsable, «confirmée et validée et ne souffre d’aucune contestation» . Un texte «juridiquement légal» qui va dans le sens de la promotion de la santé publique, à l’exclusion de toute autre considération, conclut-il.
W. Z.
le soir d'algérie du 26:09:2009