Une étude française, publiée aujourd’hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), montre que les tests de diagnostic rapides du Sida sont à la fois fiables et efficaces pour obtenir un meilleur niveau de dépistage.
Selon les auteurs de cette étude conduite au centre de dépistage gratuit et anonyme (CDAG) de l'hôpital Saint Antoine à Paris, "Chaque année 6.500 personnes sont nouvellement infectées par le VIH en France" et "selon une estimation moyenne, 40.000 personnes ignorent qu'elles sont infectées". En France la moitié des diagnostics se fait "tardivement" par rapport à la contamination par le VIH et
un cinquième des personnes réalisant un test classique anonyme ne vient pas chercher le résultat et donc continue d'ignorer s'il est porteur ou non du virus.
L’étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) souligne également que "La réduction du nombre de personnes ignorant leur statut sérologique est devenue une priorité de santé publique". Ainsi, les tests rapides ont-ils l'avantage d'apporter une réponse dans un délai de 30 minutes contre plusieurs jours d'attente pour les tests classiques "Elisa". Et sur les 2.448 tests rapides réalisés dans le cadre de cette étude (de janvier 2010 à janvier 2011), 97,6% des patients ont été informés du résultat alors que 22% des personnes ne viennent pas chercher leur résultat lorsqu'il s'agit de tests classiques.
Ces tests rapides, baptisés Tests rapides d'orientation et de diagnostic (Trod) offrent une bonne fiabilité. Sur les 2.448 tests effectués, tous doublés par des tests classiques Elisa, aucun "faux négatif" n'a été relevé, c'est-à-dire qu'aucun porteur du VIH n'a eu un résultat négatif au test rapide. Seulement deux Trod positifs n'ont pas été confirmés par les tests Elisa ("faux positifs"). Cette étude conclut que l'utilisation des tests rapides est "faisable, acceptable et très bien perçue par les usagers" et aboutit à une "augmentation du pourcentage" de personnes informées sur leur séropositivité.
Desaunay,maxisciences