une grave épidémie de grippe saisonnière pourrait frapper, cet hiver, en Algérie.
Le principal responsable de cette épidémie est un nouveau virus grippal officiellement répertorié par l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) sous l'appellation scientifique A-Brisbane-10/2007 (H3N2).Effectivement, il s’agirait d’une nouvelle souche de virus, originaire d'Australie où l'on a dénombré l'année dernière une nette augmentation des cas de grippe saisonnière.Dans ce sens, l'OMS a lancé une alerte pour tout l'hémisphère Nord.Pour la première fois en 20 ans, le vaccin antigrippal contiendra cette année trois nouvelles souches virales, dont celle découverte récemment. En Algérie, toutes les mesures auraient été prises par le ministère de la Santé afin de faire face à cette épidémie. Cependant, le seul moyen de lutte et de prévention efficace reste la vaccination. En fait, sur les 1 200 000 doses importées, seules 1 150 000 ont été vendues à la fin du mois de novembre dernier.Une situation qui inquiète, sachant que le bilan du Grog pour la saison
2007/2008 a révélé que la période grippale intense en Algérie a été enregistrée entre janvier et février 2008. Donc, l’épidémie grippale ne tardera pas à frapper en Algérie. Aussi, on notera que les personnes les plus vulnérables sont celles âgées de 65 ans et plus et les patients
présentant une affection chronique. Ainsi,cardiopathes, diabétiques et asthmatiques nécessitent une prise en charge spécifique. Une population estimée à près de 5 millions de personnes qui n’ont pas été toutes vaccinées. Il est à signaler que le vaccin est gratuit pour cette frange de la
société. De leur côté, les autorités sanitaires restent rassurantes. «l’Algérie est en mesure de disposer des quantités de vaccins nécessaires pour assurer la couverture des besoins», laisse entendre notre source. Souvent banalisée et reléguée au rang de simple «rhume» ou de
«coup de froid», la grippe est une maladie à prendre au sérieux, prévient le Dr Derrar Fawzi, directeur du Laboratoire national de la grippe à l’Institut Pasteur d’Algérie.C'est même, selon notre interlocuteur, un problème de santé publique majeur. Par ailleurs, le coût sanitaire et social annuel de la grippe grève lourdement les dépenses de santé publique. Cela se traduit par des coûts d'hospitalisation, de dépenses de santé et de perte de productivité.A noter qu’à l’Institut Pasteur, on estime qu’il n’est pas trop tard pour se faire vacciner. D’autant plus que le vaccin
est remboursable. A bon entendeur…
W. Z.Wassila Z. - Alger (Le Soir)Jeudi 11 décembre 2008