Après un travail de trois ans, une équipe de vingt chercheurs en « métabolomique » décrit 4.200 métabolites du sang, ce qui constitue un bon extraordinaire, très utile à la médecine.
Voilà plus de cent ans que les biochimistes étudient la composition du sang, aboutissant à une liste de quelques centaines de métabolites. Rappelons qu’un métabolite est une petite molécule organique impliquée dans le métabolisme (ou issu du métabolisme). Le glucose est un exemple de métabolite, mais pas le glycogène, qui est un polysaccharide de poids moléculaire très élevé.
Bénéficiant de techniques en progrès constant, par exemple en rapport avec la bio-informatique, cette nouvelle science est au cœur du Human Metabolome Project, l’équivalant du projet génome. Alors que commence l'Année internationale de la chimie (AIC), l’un des biochimistes les plus impliqués dans ce projet, David Wishart, vient de publier avec ses collègues le bilan de trois ans de travail concernant la composition du sérum humain. On est passé de la connaissance de quelques centaines de molécules à celle de 4.229 métabolites du sang humain !
Ordinairement, guère plus d’une dizaine d’entre eux sont recherchés dans une analyse de sang. Cette nouvelle liste devrait donc conduire à de nouveaux moyens d’effectuer des diagnostics précoces et plus précis de pathologies en train de se développer.
Des projets de métabolomique existent aussi en Europe, ils intéressent l'industrie alimentaire et les entreprises pharmaceutiques. Le Cern, déjà impliqué dans la bio-informatique avec la Grille, y participe également