Le traitement du diabète de type II a pour but de rééquilibrer la glycémie tout au long de la journée, ce dont témoigne au long cours une HbA1c idéalement inférieure à 6,5%, mais en tout cas inférieure à 8% (entre ces deux valeurs, chercher les causes de l'échec du côté d'une prévention mal comprise ou mal suivie
Il existe deux grandes classes d'antidiabétiques oraux : les « insulinosécréteurs » et les « non insulinosécréteurs ». Les insulinosécréteurs
1. Sulfamides hypoglycémiants
1ère génération :, Daonil,
2ème génération : Diamicron, Glibénèse, Amarel
Mode d'action : Stimulent l'insulinosécrétion
Durée d'action : Longue (sauf Glibénèse et Minidiab)
Posologie : 1 ou 2 fois par jour seulement (sauf Glibénèse et Minidiab 3 fois)
Moment de prise : Avant les repas
Mode de prescription : Prescription à doses croissantes à partir de la posologie minimale en raison du risque d'hypoglycémie
Précautions d'emploi : Faire une surveillance régulière des fonctions hépatique et rénale. Risque hypoglycémique important. Nombreuses interactions médicamenteuses
Contre-indications, interactions : Allergie aux sulfamides, insuffisance rénale ou hépatocellulaire, grossesse et allaitement, sujet de plus de 70 ans, (65 pour Ozidia). Association au Miconazole, à la Phénylbutazone
Effets secondaires : Prise de poids et risque hypoglycémique avec les sulfamides de première génération
2. Glinides
Novonorm,
Mode d'action : Entraînent un pic physiologique d'insuline postprandial
Durée d'action : Courte
Posologie : 3 fois par jour (ne pas prendre si le repas est sauté)
Moment de prise : Avant ou en début de repas
Mode de prescription : Prescription à doses croissantes à partir de la posologie minimale en raison du risque d'hypoglycémie
Précautions d'emploi : Risque faible d'hypoglycémie
Contre-indications, interactions : Insuffisance hépatique ou rénale sévère, grossesse et allaitement.
Les non insulinosécréteurs 1. Biguanides (metformine) Glucophage, Stagid
Mode d'action : Inhibition de la néo-glucogenèse hépatique, donc épargne insulinique
Durée d'action : Moyenne
Posologie : 2 à 3 fois par jour
Moment de prise : Pendant ou fin de repas
Mode de prescription : Prescription à doses croissantes à partir de la posologie minimale
Associations : En seconde intention avec les sulfamides ou les glinides
Précautions d'emploi : Arrêter 2 jours avant anesthésie générale, avant et 2 jours après examen radiologique iodé
Contre-indications : Insuffisance rénale : risque d'acidose lactique mortelle. Insuffisance cardiaque, respiratoire ou hépatique. Infarctus cardiaque récent
Effets secondaires : Troubles digestifs : nausées, vomissement. Malabsorption de B12
2. Inhibiteurs des &-glucosidasesGlucor, Diastabol
Mode d'action : Réduisent l'absorption intestinale des sucres
Durée d'action : Courte
Posologie : 3 fois par jour
Moment de prise : 1ère bouchée du repas
Associations : En seconde intention avec les sulfamides ou la Metformine
Précautions d'emploi : Suivi des transaminases
Contre-indications : Maladie digestive chronique, ulcère, hernie, antécédents de syndromes occlusifs
Effets secondaires : Troubles digestifs :Météorisme, diarrhée
plus d'explication pour cette classeLa troisième classe de médicaments est représentée par les Inhibiteurs des Alpha-glucosidases représentés par le GLUCOR (Acarbose) et le DIASTABOL (Miglitol). Les glucides absorbés sont dégradés par l'Amylase salivaire et pancréatique en dissacharides (saccharose, lactose, maltose) puis par les alpha-glucosidases (maltase, lactase, saccharase ou invertase) en monosaccharides. En effet, seuls les mono-saccharides peuvent franchir la barrière intestinale. Les inhibiteurs de l'alpha glucosidase inhibent le dernier stade de la digestion des sucres. Ceux ci ne pouvant être absorbés, continuent leur périple dans l'intestin et subissent la fermentation colique bactérienne en acides gras volatiles ou sont éliminés dans les selles. Ce type de produit a donc pour objectif de décapiter les hyperglycémies post prandiales. C'est pourquoi ils doivent être pris avec la première bouchée du repas.
L'inconvénient majeur est la stagnation et la fermentation des sucres non digérés dans l'intestin, responsables de flatulences, de douleurs digestives, de diarrhée, surtout en début de traitement. Il est donc recommandé de commencer par des posologies faibles : 50 mg par jour, puis d'augmenter progressivement jusqu'à un maximum de 100 mg 3 fois par jour.
Le bénéfice de ce type de médicaments, qui vise en quelque sorte à transformer les glucides à index glycémique élevé en glucides à index glycémique bas demande à être évalué sur le long terme. Ils peuvent être associés aux Sulfamides hypoglycémiants et/ou aux Biguanides. Ils ont été largement utilisés dans certains pays européens avec un succès variable. En moyenne, ces médicaments permettent d'abaisser l'HbA1C de 0,5 à 1 % alors que le gain est de 1 à 2 % pour les patients traités par les sulfamides hypoglycémiants ou Biguanides. Les inhibiteurs des alpha-glucosidases ont une indication particulière lorsque l'hyperglycémie est essentiellement postprandiale.
3. GlitazonesActos, Avandia (médi. d'exception)
Mode d'action : Amplifient les effets périphériques de l'insuline et l'utilisation périphérique du glucose
Durée d'action : Longue
Posologie : 1 fois par jour
Moment de prise : Non précisé
Associations : En seconde intention avec avec la Metformine
Précautions d'emploi : Suivi des transaminases et de la NFS
Contre-indications : Insuffisance cardiaque ou hépatique
Effets secondaires : Risque d'œdème et de prise de poids