Lorsque le cœur semble s’emballer ou qu’il donne l’impression de taper contre la cage thoracique, il s’agit souvent de palpitations. Elles surviennent aussi bien chez le sujet sain que chez les malades cardiaques.
Les pharmaciens reçoivent souvent des patients qui se plaignent de palpitations et qui en conçoivent une crainte: celle de la maladie cardiaque. Heureusement, c’est souvent une fausse alarme, ce qui ne veut pas dire qu’il faille s’en désintéresser, particulièrement chez les personnes du troisième âge qui doivent effectivement consulter leur médecin, car l’alarme peut être juste et annoncer un quelconque trouble organique.
Certaines palpitations constituent les effets secondaires d’un médicament; elles s’expliquent encore par l’hypoglycémie dans le cas des diabétiques, ou enfin par une affection rénale. Il s’agit ni plus ni moins que d’une sensation gênante et consciente des battements du cœur: le patient les perçoit au niveau de la poitrine ou du cou.
Cet état n’indique pas toujours que le coeur soit défaillant, puisqu’il accompagne aussi les grandes émotions.
Dans des conditions normales et chez des personnes saines, les battements du cœur passent inaperçus, à moins qu’elles n’aient fait de l’exercice physique ou qu’elles ne soient passées par des émotions intenses. Cette sensation est déterminée par des changements dans les contractions du cœur on dans le volume de sang qui irrigue cet organe.
Si le patient associe les palpitations à la crainte d’une altération cardiaque, l’angoisse qu’il éprouve peut contribuer à empirer son état. Dans la plupart des cas, il ne s’agit en fait qu’une manifestation de type fonctionnel, sans qu'il y ait altération organique du cœur.
Les causes des palpitations sont donc multiples et les spécialistes les décrivent comme suit: elles peuvent être associées à un état d’angoisse ou d’anxiété et, donc, totalement étrangères à toute affection cardiaque; le médecin vérifiera toutefois qu’il n’y a pas hyperthyroïdisme ou dysfonctionnement d’un des ventricules du cœur.
Certaines arythmies telles que les extrasystoles, la tachycardie et la fibrillation auriculaire s’accom-pagnent de palpitations.
Certaines altérations circulatoires se produisent en raison de l’augmentation du volume de sang expulsé par le cœur suite à l’augmentation des contractions cardiaques et à la diminution de la tension artérielle. A ceci s’ajoute la consommation de certains médicaments tels que l’aminophylline, les antiarythmiques et la morphine, qui ont entre autres effets secondaires celui d’augmenter la force de contraction de l’organe.
En tout état de cause, il convient de consulter un médecin qui déterminera s’il s’agit seulement d’une sensation désagréable ou du signe avant-coureur d’un trouble plus profond.
Qu’est-ce que c’est ?
Les palpitations se caractérisent par une sensation de battements cardiaques plus rapides et/ou moins réguliers que d’ordinaire. A la prise du pouls, le rythme cardiaque est effectivement augmenté.
Ce trouble du rythme peut survenir chez des personnes malades, en tant que symptôme de la maladie, mais aussi chez des sujets en bonne santé, sans que cela révèle une pathologie.
Quelles sont les causes ?
Elles sont très variées.
- Il est normal, à l’effort par exemple, que le rythme cardiaque augmente.- Même chose lors d’une émotion forte ou d’un stress brutal.
- Certaines maladies, la tachycardie par exemple, se caractérisent notamment par des palpitations.
D’une manière générale, les palpitations sont dues à une perturbation des influx électriques qui régulent les battements du cœur. Ces perturbations surviennent le plus souvent en l’absence de toute maladie cardiaque et, donc, sans explication évidente. Elles sont toutefois plus fréquentes lorsque l’âge augmente et/ou en présence d’hypertension.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre. Le plus souvent, on note :
- Une impression de coups dans la poitrine.
- La sensation d’une pause cardiaque.
- Des battements plus soutenus et rapides que d’habitude.
- Parfois des douleurs thoraciques, un essoufflement voire des malaises ou des sueurs.
Comment établit-on le diagnostic ?
- Le diagnostic s’effectue essentiellement grâce aux questions posées par le médecin et à l’examen clinique. Fréquence, durée, mode d’installation (rapide ou progressif) des palpitations… Tels sont les points que le patient devrai préciser pour éclairer le praticien.
- Une électrocardiographie sur 24 h peut être réalisée, pour pouvoir analyser le rythme cardiaque au moment des crises. Pour ce faire, le patient est invité à porter un holter pendant 24 h, qui enregistre les battements de son cœur tout au long de sa journée.
Quel est le traitement ?
Le traitement dépend de la cause des palpitations. Si elles sont révélatrices d’une cardiopathie, il faudra traiter le patient en fonction de la pathologie découverte.
En l’absence de cause avérée, le médecin peut prescrire des anti-arythmiques mais c’est loin d’être toujours le cas. La plupart du temps, les palpitations étant bénignes, le patient peut vivre tout à fait normalement sans traitement particulier.
Quelles est l’évolution ?
En l’absence de cause particulière, les palpitations ne causent aucune lésion et ne fatiguent pas le cœur, seulement le patient.
Orientation
- Le médecin traitant.
- Un cardiologue.