Il ne se passe pas un jour sans que le pharmacien ne recoive des correspondances ou des dépliants par courrier ou par les délégués médicaux et commerciaux.
Certains dépliants intéressent le pharmacien d'autres non, il serait intéréssant de savoir comment sont faits ces supports d'information pour que le pharmacien puisse lui meme réaliser des prospectus pouvant servir dans son programme d'éducation sanitaire ou d'informations commerciales .
Faute de bonne accroche visuelle, beaucoup de prospectus et courriers terminent souvent à la corbeille sans être lus. Or pour attirer l'attention, il existe plusieurs moyens : mettre en avant une image percutante, un chiffre ou un problème. L'accroche doit être intrigante, effrayante voire amusante pour pousser la personne à en lire davantage.
Se différencier
"Une entreprise doit s'assurer qu'elle peut avoir l'exclusivité des visuels avant de les choisir"
Dans le traitement du document, mieux vaut adopter une démarche de disruption. Celle-ci consiste à casser les codes pour se différencier des autres. Or contrairement aux Anglo-Saxons, les Français ,les arabes et les algériens ont tendance à être conventionnels. "Peu de marques se distinguent et communiquent de manière différenciante",
Et ce notamment en termes de visuels, images et photos, utilisés dans les documents commerciaux. "Depuis quelques années, les créations européennes et arabes sont omniprésentes sur le marché algérien. Les images montrent de grands blonds aux dents alignées qui, finalement, ne reflètent pas la société algérienne et tendent à standardiser la communication des entreprises." Lorsqu'une personne conçoit un document dans son bureau, elle ne se rend pas compte que ses concurrents ont employé le même visuel. Cette pauvreté ne permet pas de se différencier et induit aussi le client en erreur. C'est un choix peu judicieux. C'est pourquoi "une entreprise doit s'assurer qu'elle peut avoir l'exclusivité des visuels avant de les choisir. Faire réaliser des visuels dédiés à sa communication ne coûte pas beaucoup plus cher au final"
Jouer sur la lisibilité
Du reste, il faut limiter au maximum l'effort de lecture du prospect en évitant la multiplication des polices et des tailles de caractères. Le contenu du message doit être clair et simple à lire. L'accroche et les éléments essentiels seront mis en valeur par une taille de caractère supérieure et du gras par exemple.
une fois l'accroche optimisée, il faut adopter un discours cohérent. Donc bien comprendre son produit ou son offre et savoir l'expliciter en termes compréhensibles. "Les entreprises s'expriment souvent dans leur jargon et rentrent tout de suite dans les détails, observe Muriel Sola. Au contraire, le discours doit être limpide et ne pas entrer en profondeur dans la technique. Les gens ont des questions simples et basiques."
Mettre l'accent sur les bénéfices pour l'utilisateur ou le consommateur
Le message, qui reprend le point fort de l'offre, doit être précis et comporter le minimum de mots. Un document commercial se construit avec la méthode de l'entonnoir : en commençant par l'information générique, puis enchaîner sur ce qu'il faut retenir du produit, pour enfin terminer sur les coordonnées de l'entreprise ou le bon de commande. La première partie du message doit être orientée sur le bénéfice de l'offre pour le client (avantages, facilités de vie, économie par rapport à la concurrence…). La dernière partie s'apparente à une approche plus corporate, avec des informations concernant la marque et l'entreprise. De plus, hiérarchiser le contenu permet un balayage rapide du document et une meilleure compréhension.
Faciliter l'identifcation de la marque ou de l'entreprise
Le destinataire doit pouvoir identifier aisément l'expéditeur, marque ou entreprise, sans pour autant se reporter aux coordonnées. Pour cela, le document commercial doit respecter une charte graphique. Plus les codes identitaires d'une marque sont simples et forts, plus il sera facile et rapide de les intégrer à tout type de support. "Beaucoup d'entreprises n'ont pas de charte graphique, pas écrite en tout cas, Certaines n'ont qu'un logo utilisé dans tous les sens. Or il est nécessaire d'avoir des règles d'application et d'être cohérent pour tous les supports", insiste-t-elle. "D'autres s'approprient leur propre charte, l'adaptent et finissent pas la déformer." Il faut s'efforcer de revenir aux fondamentaux. Soit la charte existe et on la respecte, soit elle est désuète et il faut alors la refondre.
Guider le prospect
doit donc indiquer clairement ce que le client doit faire : téléphoner, renvoyer un coupon-réponse, se rendre dans un magasin, etc. S'il s'agit d'un document avec coupon-réponse, pré-remplissez l'adresse de l'entreprise et prévoyez un espace où le client pourra inscrire ses coordonnées, tout en rappelant la référence à l'offre. Les coordonnées de l'entreprise/magasin (web, tel, adresse, heures d'ouvertures) doivent également figurer sur le document qui demeure dans les mains du prospect après envoi du coupon.Le message s'attachera enfin à rassurer le client, le mettre en confiance en lui proposant par exemple une offre d'essai - "satisfait ou remboursé". Un délai maximum pour bénéficier de l'offre incitera à passer à l'acte. En effet, l'objectif d'un ocument commercial n'est pas uniquement d'être lu, mais bien de pousser à acheter. Le document
Choisir le bon format
La forme d'un document commercial n'est soumise à aucune contrainte, sauf celles de praticité, notamment pour son lecteur, et de coût. Les formats les plus courants sont 10 x 21 cm et A4 (21 x 29,7 cm) qui rentrent dans les enveloppes standards 11 x 22 cm que les entreprises utilisent couramment. Ce qui signifie pour elles n'ont pas à effectuer d'achats spécifiques supplémentaires. Bien entendu, il est possible d'opter pour des formats différents. Certains s'achètent (format carré par exemple), d'autres sont fabriqués sur commande. Mais ces deux solutions coûtent nettement plus cher. Sans parler du calage particulier nécessaire lors de l'impression des documents, source d'erreurs et de gâchis de papier.
En fonction de la cible
Si les volumes de production sont importants, la cible large, le taux de transformation bas, mieux vaut opter pour des formats standards, moins chers. A l'inverse, "pour une cible de VIP, 600 à 1.500 prospects, on peut se permettre éventuellement plus de créativité : une cinquième couleur, des créations faites à la main…"
Une question de poids
"Pour le même prix, il est possible d'adopter une approche de développement durable avec un papier issu des forêts gérées durablement"
On prévoira également le coût d'expédition, frais de poste (affranchissement) et de routage. En effet, suivant le budget, on choisira tel ou tel papier, le plus souvent léger. A quelques grammes près (papier de qualité et plus épais, objet inséré dans le mailing, multiplication des pages), le coût du courrier peut largement augmenter. C'est pourquoi les papiers de création sont le plus souvent écartés et seulement 1 à 2 % des gammes existantes sont utilisées. Le papier doit cependant présenter un maintien suffisant. "Pour le même prix qu'un papier léger et standard, il est possible d'adopter une approche de développement durable avec un papier issu des forêts gérées durablement",
Si le document commercial n'est pas destiné à être envoyé par courrier, il est possible d'opter pour un papier moins léger, de meilleure qualité (qui correspond également à la qualité du produit). Attention cependant à vérifier, si vous faites vous-même l'impression en interne, que le papier passe facilement dans l'imprimante...