LE POINT VERT DE LA PHARMACIE ET DE LA VIE
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 le langage des signes

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nina
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nina


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MessageSujet: le langage des signes   le langage des signes Icon_minitimeLun 2 Mar - 17:10

Pendant de nombreux siècles, les malentendants ont été ignorés. Considérés comme des handicapés mentaux, ils étaient mis au banc de la société sans aucun effort pour tenter de communiquer avec eux. Seuls les sourds communiquaient entre eux mais uniquement entre proche.

Longtemps, les sourds, isolés, n’ont pu enrichir leur langues signées et ont dû se contenter d’une gestuelle simpliste ; de ce fait, ne disposant pas d’une langue élaborée, leur esprit ne pouvait se structurer et il leur était donc impossible de développer des capacités intellectuelles égales à celles de leur entourage entendant (d’où l’idée répandue qu’un sourd était idiot). C’est dans les familles de malentendants qu’ont pu s’élaborer les premiers fondements de la LSF (Langue des Signes Française). Et c’est en se regroupant que les sourds ont pu enrichir leur langue.

L’abbé Charles Michel de l’Épée fut, en 1760, le premier entendant connu à s’intéresser aux modes de communication des « sourds-muets » en observant un couple de jumelles sourdes communiquer entre elles par gestes ; il découvre l’existence d’une langue des signes. Il décide alors de regrouper les enfants sourds pour les instruire. Il apprend lui-même la langue des signes grâce à ses élèves et démontre les progrès obtenus jusque devant la Cour de France. C’est ainsi qu’il peut ouvrir une véritable école pour sourds qui deviendra l’Institut national des jeunes sourds, aujourd’hui Institut Saint-Jacques, à Paris. À la mort de l’abbé de l’Épée en 1789, l’abbé Sicard lui succède et tente d’imposer un langage gestuel conventionné et agrémenté d’une grammaire de « signes méthodiques » qui sera abandonné par la suite.

Cependant, les oralistes considèrent que les sourds doivent apprendre à parler pour s’intégrer dans la société. Le congrès de Milan en 1880 — où l’immense majorité des participants est entendante — décrète l’abandon de la langue des signes dans l’enseignement. Trois raisons sont invoquées : la LSF n’est pas une vraie langue, elle ne permet pas de parler de Dieu, et les signes empêchent les sourds de bien respirer, ce qui favorise la tuberculose.

Cette interdiction dure près de cent ans, pendant lesquels les professeurs sont entendants et utilisent exclusivement la méthode oraliste. Cependant, malgré l’interdiction de signer en classe, la LSF ne disparaît pas, les sourds se la transmettant de génération en génération, la plupart du temps pendant la récréation.

En 1991, la loi Fabius favorise le choix d’une éducation bilingue pour les sourds : LSF et le français écrit et oral. En février 2005, une loi institue la LSF comme langue officielle en France.

Aujourd’hui, des instituts -certains privés- ou des associations ont de nouveau intégré la LSF dans leur enseignement. Les professeurs sourds ne sont pas reconnus de façon officielle par l’Éducation nationale : les professeurs entendants signent, aidés par des éducateurs sourds.
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