LE POINT VERT DE LA PHARMACIE ET DE LA VIE
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 Grossesse et médicament ,Connaître les risques

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MessageSujet: Grossesse et médicament ,Connaître les risques   Grossesse et médicament ,Connaître les risques Icon_minitimeLun 2 Fév - 16:59

Pendant la grossesse, la prise de médicaments suscite de nombreuses interrogations.
Lorsqu'ils sont utilisés chez la femme enceinte ou qui allaite, de nombreux médicaments peuvent avoir des effets sur l'enfant à naître ou le nouveau-né. Dès que le femme enceinte doit prendre un médicament, elle doit informer toujours le médecin ou le pharmacien qu'elle est enceinte, qu'elle allaite ou qu'elle ait un projet imminent de grossesse. le médecin traitant pourra lui prescrire un traitement compatible avec son état.

Un médicament est dit « autorisé », « déconseillé » voire « contre-indiqué » selon le risque qu'il entraîne pour l'enfant à naître ou pour la mère. La nature de ce risque va dépendre du stade de la grossesse, de la gravité de la maladie, des effets du médicament, de la posologie et de la durée du traitement, mais aussi de la capacité de l'organisme maternel à éliminer le produit. Un médicament n'est pas forcément contre-indiqué pendant toute la durée de la grossesse. Par exemple, l'aspirine est formellement contre-indiquée à partir du sixième mois de la grossesse car elle présente des effets graves pour l'enfant à naître lors des quatre derniers mois. Lors des cinq premiers mois de la grossesse, elle ne sera utilisée que sur avis médical. En règle générale, les médicaments récemment commercialisés ne sont pas prescrits chez la femme enceinte car ils ne bénéficient pas d'un recul suffisant, même si aucun effet toxique n'a été observé lors des études chez l'animal.



Quels types de risque ?

Il existe trois types de risque :


Le risque tératogène :


il s'agit du risque d'apparition d'anomalies dans l'anatomie ou le fonctionnement des organes de l'embryon pendant la période où ceux-ci se forment (au cours des deux premiers mois de la grossesse). Les médicaments tératogènes, heureusement peu nombreux, sont donc absolument contre-indiqués pendant le premier trimestre.

Le risque fœto-toxique :

le fœtus est sensible aux substances absorbées par la mère et celles-ci peuvent avoir des effets néfastes. Cette sensibilité peut être constante ou varier au cours de la grossesse. Certains médicaments ne sont toxiques pour le fœtus qu'à un certain stade de la grossesse et peuvent être employés hors de cette période.

Le risque néonatal :


c'est le risque encouru par le nouveau-né lorsque sa mère a absorbé une substance toxique pendant les dernières semaines de grossesse ou lors de l'accouchement.
De plus, de nombreux médicaments passent dans le lait maternel et risquent d'être absorbés par le nourrisson.



Comment évalue-t-on les risques d'un médicament ?

Pour des raisons éthiques évidentes, les études cliniques qui précèdent la commercialisation d'un médicament ne sont pas menées sur des femmes enceintes. Il ne serait pas imaginable d'expérimenter sur l'embryon les effets d'un médicament uniquement dans le but d'étudier son retentissement sur le développement du fœtus. Pour cette raison, ces études ont lieu chez l'animal. Elles évaluent les effets de la substance sur le déroulement de la grossesse, sa toxicité pour l'embryon et le fœtus, ainsi que les effets sur le développement du nouveau-né. Afin d'obtenir une autorisation de mise sur le marché d'un médicament (AMM), le laboratoire pharmaceutique doit réaliser ces études sur deux espèces différentes de mammifères, en administrant le médicament à un nombre important de femelles à des stades divers de la gestation. Il doit également étudier ses effets à long terme sur trois générations consécutives. Cependant, les études chez l'animal ne prédisent pas toujours les effets chez l'espèce humaine. L'observation de malformations ou d'effets toxiques chez l'animal ne prouve pas un risque d'effet identique chez l'homme ; elle entraîne néanmoins une contre-indication en cas de grossesse. L'absence de malformation ou de toxicité chez l'animal suggère un risque peu probable pour le fœtus humain mais ne l'écarte pas. On conclut par précaution à un effet tératogène dit « non attendu ». Cela n'autorise pas pour autant le médicament à être prescrit chez la femme enceinte au début de sa commercialisation.

Il arrive que des femmes prennent un médicament récemment commercialisé alors qu'elles ne se savaient pas encore enceintes. Elles doivent rapidement en informer leur médecin. Dans ce cas, le médecin prend contact avec le service de pharmacovigilance du laboratoire pharmaceutique, un centre de pharmacovigilance régional ou le CRAT (Centre de renseignements sur les agents tératogènes), et la grossesse est plus étroitement surveillée.

Des observations sur le déroulement de la grossesse, de l'accouchement et de la période post-natale sont relevées à intervalles réguliers. Elles enrichissent une base de données d'observations cliniques qui permet d'évaluer le médicament dans les conditions réelles d'utilisation.

Lorsque aucune observation d'effet négatif n'est faite pendant les années qui suivent la commercialisation d'un médicament, et si les études sur l'animal n'ont montré aucun effet toxique, le recul joue en faveur de l'utilisation possible du médicament pendant la grossesse.


L'évaluation des risques au cours de l'allaitement

D'un point de vue éthique, la toxicité chez l'enfant allaité par sa mère est difficile à évaluer dans le cadre des études cliniques précédant la commercialisation d'un médicament. En revanche, le passage éventuel de celui-ci dans le lait est recherché chez l'animal.
Il n'existe de données concernant le passage dans le lait chez la femme que pour certains médicaments.
Le principe de précaution prévaut pendant l'allaitement. Ne prenez jamais de médicament de votre propre initiative même s'il vous a été prescrit au début de votre grossesse. Seuls votre médecin et votre pharmacien possèdent tous les éléments pour vous conseiller un traitement sûr pour vous et votre bébé
.

Le calendrier des risques
Les risques liés aux médicaments varient selon le stade de la grossesse. Pendant les dix à douze jours qui suivent la conception, les conséquences de la prise d'un médicament sont généralement faibles. À ce stade, l'embryon a très peu d'échanges avec la mère. Cependant, il faut parfois prendre en compte les médicaments absorbés avant même la conception. En effet, la durée de vie de certains médicaments dans l'organisme est très longue et l'embryon peut être exposé même si la prise a eu lieu avant le début de la grossesse. On distingue quatre périodes durant lesquelles les risques varient.


la prise d' un médicament avant de savoir d'etre enceinte !


Si la femme a pris un traitement alors qu'elle na savait pas si elle était enceinte, c'est au moment de la découverte de la grossesse et au cours de l'interrogatoire de la première consultation que le médecin pourra la conseiller. Il pourra préconiser une surveillance particulière.
Chaque cas est individuel et les situations nécessitant une interruption de grossesse sont heureusement exceptionnelles.


La période embryonnaire


Elle se déroule du treizième au cinquante-sixième jour après la conception et correspond à la formation des organes. Les produits qui présentent une toxicité pendant cette période atteignent le plus souvent un organe en particulier, sensible à une famille de médicaments à un moment précis de son développement. Parmi les familles de médicaments qui peuvent provoquer des malformations s'ils sont pris pendant les deux premiers mois de grossesse, on trouve : les chimiothérapies anticancéreuses, certains médicaments contre l'épilepsie, des médicaments anticoagulants oraux (destinés à fluidifier le sang), des médicaments contre les troubles bipolaires (maniaco-dépression), des médicaments contre les maladies de peau, etc. En revanche, la prise par mégarde d'une contraception progestative ou estroprogestative (pilule) ne présente pas de risque.

La période fœtale


Elle couvre la longue période du troisième mois jusqu'à l'accouchement. C'est une phase de croissance et de maturation des organes déjà en place. Les conséquences d'un médicament sur le fœtus peuvent être multiples : une atteinte de la croissance des organes, une atteinte de leur maturation, une anomalie de leur fonctionnement, ou un risque d'apparition de maladie pendant l'enfance ou l'âge adulte. Ces troubles passent parfois inaperçus à la naissance et ne sont mis en évidence qu'après des mois, voire des années.
Pendant la période fœtale, plusieurs classes médicamenteuses sont contre-indiquées car elles font courir un risque au fœtus ou au nouveau-né. On retiendra en particulier les salicylés (l'aspirine), tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), certains antiépileptiques, les antibiotiques de la famille des cyclines, et des médicaments contre l'hypertension artérielle (inhibiteurs de l'enzyme de conversion, antagonistes de l'angiotensine II).


La période néonatale


Elle couvre le moment de la naissance ainsi que les quelques semaines qui la précèdent et qui la suivent. Certains médicaments ne doivent pas être utilisés pendant cette période, car ils peuvent gêner le travail lors de l'accouchement ou bien persister dans l'organisme du nouveau-né et présenter des effets indésirables dans les premiers jours de la vie. En effet, les fonctions d'élimination du foie et des reins du nourrisson sont encore immatures et il lui est difficile d'éliminer les médicaments transmis par sa mère juste avant la naissance. L'élimination totale des substances médicamenteuses de son organisme peut prendre de plusieurs jours à plusieurs semaines. C'est le cas par exemple des médicaments contre les troubles psychiques (somnifères, tranquillisants, etc.).

La période d'allaitement

De nombreux médicaments sont susceptibles de passer du sang maternel dans le colostrum (le premier lait fabriqué pendant les deux à trois jours qui suivent l'accouchement) et dans le lait maternel.
D'autres diminuent la sécrétion lactée (par exemple, les diurétiques) ce qui les contre-indique pendant l'allaitement.
Lorsque le médicament passe dans le lait maternel, il est absorbé par le nourrisson et il peut provoquer des effets indésirables proches de ceux observés chez l'adulte. Les effets sur le nourrisson sont donc variés : certains médicaments peuvent déclencher des troubles digestifs banals de type constipation ou diarrhée. C'est le cas par exemple de certains antibiotiques. D'autres peuvent provoquer des troubles plus graves. C'est le cas des médicaments utilisés contre les troubles psychiques qui peuvent entraîner, chez le nouveau-né, somnolence, léthargie, insomnie ou agitation. Parfois, un nouveau-né peut être sensibilisé à un médicament par le biais du lait maternel et présenter une réaction allergique plus tard dans sa vie. Ces réactions sont rares et imprévisibles.
Parmi les médicaments contre-indiqués lors de l'allaitement, on peut citer les antidiabétiques oraux, le lithium, les anticancéreux, le kétoconazole, etc. D'autres médicaments sont déconseillés : par exemple, les médicaments contre les troubles psychiques, les antiallergiques antihistaminiques, la pseudoéphédrine présente dans de nombreuses spécialités contre le rhume, la codéine présente dans des médicaments antitussifs ou antalgiques, certains médicaments contre l'hypertension artérielle, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sauf l'ibuprofène et le diclofénac en prise courte et occasionnelle, les corticoïdes locaux appliqués sur le mamelon, etc.

D'une manière générale, ne pas appliquer ni crème, ni gel ni pommade sur le mamelon sans avis du médecin ou du pharmacien.

S'arrêter de fumer
,Le tabagisme chez la femme enceinte peut être à l'origine d'un retard de croissance du fœtus. L'arrêt du tabac est donc toujours souhaitable. Chez les femmes fortement dépendantes à la nicotine, l'usage d'un substitut de la nicotine (patch, gomme à mâcher) peut être une aide. En effet, les substituts de la nicotine ont l'avantage de ne pas exposer le fœtus aux toxiques présents dans la fumée du tabac (autres que la nicotine). Les effets de la nicotine seule sur le fœtus sont mal connus.
Cependant, l'usage d'un substitut nicotinique peut être un moindre mal par rapport aux effets du tabac sur le fœtus.
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