souad
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 |  Sujet: «Avez-vous reçu des menaces Monsieur le Ministre, si oui, de quel type ?»,  Mer 28 Mar - 22:04 | |
| «Je ne permettrais à personne de spéculer sur la santé du citoyen, quelle que soit sa position sociale ou ses soutiens à l’intérieur de l’appareil de l’Etat. Je mets ma personne en jeu…et je vous assure, j’ai la peau dure !» Propos qui sonnent comme une déclaration de guerre…
A l’issue d’une réunion avec fabricants, conditionneurs, importateurs et distributeurs du médicament, tenue hier au siège de son département, réunion où il leur a fait part des résultats de l’enquête menée par ses services pour évaluer les programmes d’importation des produits pharmaceutiques finis pour 2012, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a tenu une conférence de presse. Il s’agit des programmes prévisionnels validés au 15 novembre 2011 et dont les opérateurs agréés ont signé des engagements de tout importer dans un délai de trois mois, soit au 15 février 2012. «Moi-même je suis abasourdi par les résultats de cette opération d’évaluation. A peine 20% des programmes ont été réalisés et certains n’ont importé aucun flacon !», a estimé le ministre. Et d’asséner : «J’aurai aimé leur retirer les agréments d’importation aujourd’hui mais, compte tenu de la situation, la pénurie d’un bon nombre de médicaments et les besoins des malades, je leur ai donné un ultimatum pour le 20 avril prochain.» M. Ould Abbès a justifié ce délai en ces termes : «La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) se substituera à ces importateurs pour approvisionner les officines. C’est le délai prévu par ses fournisseurs pour honorer toutes les commandes».
Qui sont ces importateurs défaillants ?
Comment les importateurs ontils justifié ce manquement à leurs engagements ? «Personne n’a su quoi dire. C’est qu’ils ne sont pas habitués à ce genre de contrôle. Auparavant, personne n’évaluait ces opérations d’importation. On accordait des autorisations d’importation (autorisations qui valent sortie de devises, ndlr) et on ne se pose pas de question après», révèle le ministre. Et de s’étaler : «Mais moi je vais vous dire pourquoi ils n’ont pas importé. D’habitude, ils attendaient le mois de mars, période durant laquelle la PCH lance ses appels d’offres. Et sur la base de ces appels d’offres, ils établissaient leurs bons de commande. Ainsi, au mois de mars, et après des pénuries et des ruptures de stocks, ils auront constaté les besoins des officines et de la PCH en même temps. Ils n’importeront que les produits qu’ils jugent rentables, imposent les prix de leur choix et tant pis pour le malades». Le ministre, à la faveur d’un exposé en data show, a étayé ses propos par les chiffres, des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : «Le nombre d’opérateurs ayant bénéficié d’un programme d’importation de produits pharmaceutiques finis pour 2012 est de 208 dont 48 pour le médicament, 83 pour les dispositifs médicaux, 61 pour les réactifs et 16 pour les produits dentaires. Ils devaient importer 255 millions d’unités de vente (boîtes, flacons… pour la vente en l’état) représentant 2965 médicaments. Au 15 février seulement 25 millions d’unités de vente ont été importés représentant 619 médicaments, soit 20 % de médicaments et à peine 14 % des quantités prévues. Parmi la trentaine d’opérateurs défaillants figurent de grands laboratoires comme Pfizer et GSK en plus de Biopharm, Danyl Pharm, El Kendi, Dar Al Dawa, LDM, Midpharm, IMG, EPDIS, Mag Stock…».
Le ministre menacé ?
Le ministre de la santé a néanmoins insisté sur les médicaments anticancéreux : «L’Etat algérien est le seul au monde à assurer la gratuité des médicaments anticancéreux. Alors que certains opérateurs ont fait de la souffrance des cancéreux un fonds de commerce. Sur les 134 produits, 15 seulement ont été importés. Sur les 2 millions de boîtes, seulement 65 000 ont été importées, soit 3% du programme d’importation. Je veux rassurer les malades que la PCH a pris déjà le relais pour ces produits et tous les médicaments seront disponibles dans quelques jours». Revenant à la charge, le ministre a dénoncé le fait que les intérêts dans le secteur de la santé ne se limitent pas au médicament mais s’étendent aux équipements : «Une IRM non fonctionnelle a été installée il y a quelques années dans un hôpital d’Oran. Elle avait coûté 15 milliards de centimes. Il a fallu que j’intervienne pour que ledit établissement hospitalier dépose une plainte. L’affaire est actuellement en justice.» Et de conclure : «Fini la récréation ! Celui qui n’a pas la volonté de travailler sincèrement avec nous n’a qu’à aller investir dans un autre créneau et importer des fruits et légumes ou du prêt-à-porter. J’ai joué la carte de la transparence depuis ma venue. Ça a bousculé de gros intérêts, mais bon ! Et je m’en fiche des menaces, qu’elles soient directes ou indirectes. J’ai ma carrière derrière moi. Ache ma ksab, mater makhalla (je n’ai rien à perdre). «Avez-vous reçu des menaces Monsieur le Ministre, si oui, de quel type ?», s’interroge-t-on. Le ministre a préféré la boutade en bottant en touche : «Avant hier, le MCA a battu le CA Batna par deux buts à un…».
L. H.
Le soir d'algérie du 27 mars 2012 | |
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souad
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| | Sujet: Re: «Avez-vous reçu des menaces Monsieur le Ministre, si oui, de quel type ?», Mer 28 Mar - 22:08 | |
| Oh mon Dieu! tout le monde a déja entendu nos ministres menacerl'ennemi invisible mais rien n'a été fait et tout le monde sait que les elections législatives se dérouleront en mai et il y aura un nouveau ministre mais les affairistes seront toujours là. | |
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