Alors que la campagne de vaccination commence dans moins d'un mois, l'opération d'acquisition n'est qu'à son début.
La campagne de vaccination risque d'être compromise. Le vaccin ne sera pas disponible dans les délais au niveau des officines. Les commandes ont été faites, encore une fois, en retard. Le département de la santé est à la traîne. Le marché n'a été attribué aux fournisseurs que jeudi dernier. La commission d'évaluation des offres de l'Institut Pasteur d'Algérie a attribué le marché de l'importation de 2.060.000 doses de vaccin antigrippal (1,5 million de monodoses, 500.000 multidoses et 60.000 vaccins pédiatriques) aux deux groupes qui étaient les seuls soumissionnaires. Il s'agit du groupe pharmaceutique français Sanofi-Pasteur et celui britannique GSK. Ces derniers s'engagent à fournir une quantité de 2,06 millions de vaccin antigrippal à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA).
Alors que la campagne de vaccination commence dans moins d'un mois, plus précisément le 15 septembre prochain, l'opération d'acquisition vient à peine de commencer. Pourtant, l'acquisition d'une telle quantité est loin d'être une mince affaire. Le processus est très compliqué et risque de prendre beaucoup de temps.
Au lieu d'effectuer les procédures avant le début juillet pour assurer la disponibilité du vaccin en septembre, l'Institut pasteur a pris du temps. Pourquoi? Selon une source proche, le ministère de la Santé avait annulé fin juillet dernier une première décision de la commission d'évaluation de l'IPA d'attribuer l'ensemble de la commande des vaccins antigrippaux à Sanofi-Pasteur.
La tutelle avait motivé son instruction par l'absence d'échantillons. Le département de Ould Abbès voulait apparemment partager la commande des vaccins antigrippaux entre les deux géants mondiaux des produits pharmaceutiques.
L'attribution de tels marchés se fait après de longues négociations.
Le marché du médicament est un créneau juteux où tous les intervenants tentent de s'assurer une part du gâteau.
Le retard mis pour passer la commande ne sera pas sans impact. La campagne de vaccination ne commencera pas dans les délais prévus, c'est-à-dire le 15 septembre, selon les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce qui risque de compromettre également le Hadj. Le département de la santé promet de rattraper ce retard en accélérant les procédures administratives. Il tente d'obtenir dans les délais au moins les quantités indispensables pour la vaccination des futurs pèlerins.
Une source médicale précise que l'IPA doit recevoir «un premier lot de vaccin antigrippal vers la mi-septembre, afin de pouvoir vacciner, dans les temps, quelque 35.000 hadjis, qui se rendront à La Mecque pour effectuer le pèlerinage».
Un défi difficile à relever. Sachant que la campagne de vaccination commence dans une période précise, les laboratoires seront dépassés par les commandes de différents pays. Même si le département de la santé va accélérer les procédures, le processus accusera sûrement du retard. Les commandes, une fois passées, ne peuvent être réceptionnées que 45 jours après l'ouverture de la lettre de crédit. S'ajoute à cela, l'analyse du vaccin par l'Institut Pasteur.
Le contrôle des échantillons dure au moins deux semaines au niveau de l'Institut Pasteur avant de dispatcher le vaccin vers les officines.
Ce qui laisse supposer que le vaccin sera disponible à partir de la mi-novembre prochain. Ce n'est pas la première fois que la campagne de vaccination accuse du retard. Chaque année, la disponibilité du vaccin pose problème.
L'expression