Le virus mortel Ebola utilise une protéine bien précise pour pénétrer dans les cellules et commencer sa réplication. C’est ce gène que viennent d’identifier des scientifiques américains. Les résultats de leur recerche, publiés dans l’édition en ligne du de la revue Nature, pourraient bien ouvrir une toute nouvelle approche pour le développement de traitements antiviraux.
Les auteurs nous rappellent que le virus d'Ebola, cause de la fièvre hémorragique .Ebola est l'un des virus les plus meurtriers affectant les humains. L’OMS a documenté environ 1.850 cas dont plus de 1.200 décès depuis l’identification du virus en 1976.Comme le virus de l'anthrax et de la variole, le virus Ebola est classé par les Centers for Disease Control américains (CDC) comme un agent du bioterrorisme. Actuellement, il n'existe aucun vaccin pour prévenir la fièvre hémorragique Ebola, et les patients sont traités uniquement pour leurs symptômes, la fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, la diarrhée, les vomissements et, dans certains cas, des hémorragies internes et externes causées par la désintégration des vaisseaux sanguins.
Jusqu'à présent, les scientifiques n’avaient qu'une compréhension limitée de la façon dont le virus Ebola pénètre dans la cellule hôte. En utilisant une lignée cellulaire humaine inhabituelle, ces scientifiques ont pu identifier, une protéine clé, la Niemann-Pick C1 (NPC1) C1 qui permet au virus d’entrer.
Une nouvelle stratégie thérapeutique: La stratégie thérapeutique actuelle consiste à inactiver l'agent pathogène lui-même. Mais le problème est que les agents pathogènes peuvent rapidement évoluer de manière à échapper à la détection du système immunitaire alors qu’avec ces nouvelles conclusions, il sera possible de développer des thérapeutiques contre les facteurs de pénétration dans l'hôte. La méthode repose sur la mise hors service, une par une, les fonctions du gène qui permettent l’entrée virale dans les cellules hôtes.
Le gène NPC1, indispensable à l’entrée du virus: Pour étudier le virus Ebola, les auteurs ont travaillé sur un virus inoffensif déguisé en virus Ebola -car enveloppé dans le manteau de glycoprotéines du virus -et sont parvenus à identifier les gènes cellulaires qui permettent au virus Ebola d’entrer dans la cellule. Un gène en particulier, a été identifié, le NPC1, qui code pour une protéine de transport du cholestérol, et semble indispensable à l’entrée du virus dans le cytoplasme de la cellule pour la réplication. Des mutations dans ce gène provoquent une forme de maladie de Niemann-Pick, un trouble neurologique mortel diagnostiqué principalement chez les enfants. En testant les effets du virus Ebola actif sur des souris qui avaient une copie inactivée du gène NPC1, les souris s’avèrent largement protégés contre le virus.
Ce résultat suggère que les mutations génétiques dans le gène NPC1 pourraient rendre certaines personnes résistantes à ce virus très meurtrier. Un gène, NPC1, identifié comme un facteur d'hôte du virus Ebola et qui est, à l’issue de ces recherche, une cible solide pour de nouveaux antiviraux
Nature, online on August 24, 2011 "Ebola virus entry requires the cholesterol transporter Niemann-Pick C1", Harvard
http://news.harvard.edu/gazette/story/2011/08/attacking-ebola/Santélog
Jeu 25 Aoû - 16:24