Une équipe américaine de chercheurs en collaboration avec l'Inserm vient de mettre en évidence une différence de rythme entre l'horloge biologique des hommes et des femmes. La découverte a fait l'objet d'une étude publiée hier dans la revue scientifique PNAS.
La tendance générale des femmes à se lever et se coucher plus tôt que les hommes s'avère être un phénomène biologique naturel. Une équipe de chercheurs américains et français dirigée par Jeanne Duffy a révélé un rythme différent entre leurs deux horloges circadiennes. Ce cycle, qui diffère selon les espèces animales, est généralement estimé entre 23 heures 30 et 24 heures 30 chez l'être humain. Aussi, chaque individu corrige quotidiennement son avance ou son retard par rapport à la durée du jour.
Les expériences menées par les chercheurs ont consisté à mesurer pour 52 femmes et 105 hommes entre 18 à 74 ans, la longueur et la vitesse de cycle de leur horloge biologique. Les participants ont été observés pendant 2 à 6 semaines, dans un centre spécialisé privé de toutes informations temporelles. Les résultats de l'étude révèlent pour la femme un cycle circadien moyen de 6 minutes plus court que celui de l'homme. Les scientifiques ont également estimé que la journée déterminée par l'horloge biologique de la femme s'achève généralement avant que 24 heures ne soient écoulées. Selon les auteurs de l'étude : "Cette désynchronisation entre l'heure biologique et l'heure réelle du coucher entraînerait une diminution de la durée du sommeil et des difficultés à s'endormir".
Comme tous les être vivants, l'espèce humaine possède une horloge biologique circadienne qui lui permet de concorder au rythme d'une journée de 24 heures déterminée par l'alternance entre le jour et la nuit. Cette réaction indispensable, est au cœur des grandes fonctions biologiques, notamment le cycle veille-sommeil mais aussi le système cardiovasculaire, digestif et immunitaire ainsi que les sécrétions hormonales ou les performances cognitives.
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