DÉFINITION
L’incontinence urinaire est définie comme une perte d’urine involontaire de manière constante ou intermittente. Cette miction incontrôlée provoque une sensation de gêne par les aspects hygiéniques, psychologiques et sociaux qu’elle implique.
CAUSES
Si l’incontinence urinaire a pour principale origine une faiblesse du sphincter urétral, elle peut également faire suite à :
- une cystite,
- la prise de certains médicaments,
- une infection ou une inflammation du vagin,
- un mauvais fonctionnement de la vessie (paresse ou hyperactivité),
- un prolapsus,
- une hypertrophie de la prostate,
- une obstruction des voies urinaires,
- un rétrécissement de l’urètre.
SYMPTÔMES L’incontinence urinaire se caractérise par une perte d’urine qui peut être de 3 origines :
- l’incontinence permanente : écoulement d’urine incontrôlable par dysfonctionnement des sphincters, ce problème est d’origine neurologique,
- l’incontinence d’effort : perte urinaire en riant, éternuant, poussant ou lors d’un effort physique, elle est due à un affaiblissement des muscles du périnée,
- l’incontinence impérieuse : mictions fréquentes et fuites urinaires lorsque le patient entend de l’eau couler ou lors d’un changement de température, ce problème provient d’un dysfonctionnement de la vessie.
DIAGNOSTIC
Peu de personnes vont consulter un médecin pour cette pathologie. Pourtant, le diagnostic est indispensable pour déterminer la prise en charge la plus adaptée au cas de chaque patient. La 1ère étape consiste en un interrogatoire du patient, puis un examen clinique est nécessaire pour préciser le diagnostic. Des examens complémentaires (examen cytobactériologique des urines, cystoscopie, échographie de la vessie et du petit bassin, bilan urodynamique) peuvent également être demandés.
TRAITEMENTS
Plusieurs moyens existent pour traiter l’incontinence urinaire :
- des médicaments permettant d’augmenter l’activité des sphincters et de diminuer l’activité des muscles vésicaux (oxybutynine, solifénacine, flavoxate…),
- la rééducation vésicale qui permet d’apprendre à contrôler les envies d’uriner et d’augmenter les capacités de la vessie,
- la chirurgie, lorsque les autres traitements sont inefficaces ou quand l’incontinence est invalidante.
Les étuis péniens et les couches ou protections hygiéniques peuvent également être employés.
PRÉVENTION ET CONSEILS À L’OFFICINE
Le premier réflexe en cas d’incontinence urinaire doit être de diriger le patient vers un médecin qui déterminera l’origine du problème et les traitements à réaliser. Vous conseillerez également au patient :
- de continuer à s’hydrater,
- d’éviter la consommation de caféine et d’alcool,
- d’aller aux toilettes régulièrement (toutes les 3-4 heures) et entre temps essayer de se retenir,
- de faire des exercices de contraction des muscles pelviens et sphinctériens afin de les renforcer,
- d’éviter les médicaments appartenant aux catégories suivantes qui peuvent, selon le cas, causer ou aggraver l'incontinence : antihypertenseurs, antidépresseurs, diurétiques, médicaments pour soigner le cœur et le rhume, relaxants musculaires, somnifères…
- d’avoir un « poids santé » car l'excès de poids exerce en permanence une pression supplémentaire sur la vessie et les muscles qui l'entourent.
Les problèmes de prostate sont souvent à l’origine d’incontinence urinaire, c’est pourquoi vous recommanderez au patient, à partir de 50 ans, d’aller voir un médecin qui lui-même lui prescrira un examen annuel.
Pour les femmes, suite à un accouchement, il est nécessaire d’encourager la patiente à réaliser les séances de rééducation périnéale, dans le but de renforcer le plancher pelvien.
En cas d’incontinence d’effort, conseillez au patient d’avoir une alimentation riche en fibres réduisant le risque de constipation.