Trois cents cas de grippe aiguë ayant nécessité une hospitalisation ont été signalés au Royaume-Uni. Huit décès sont attribués au virus depuis l'été. En France, des cas sont déclarés, mais le seuil épidémique est encore loin ; les taux de vaccination, eux, sont faibles.
Depuis son apparition au Mexique et aux Etats-Unis en mars 2009, on a tout dit sur la grippe A/H1N1. Epidémie qualifiée dans un premier temps de foudroyante, elle s'est répandue au fil des mois dans le monde entier en perdant de sa virulence, au point que le taux de mortalité dû au virus H1N1 s'est finalement révélé dans la moyenne de toutes les épidémies annuelles de grippe. Entretemps, les autorités sanitaires du monde entier, OMS et autorités européennes en tête, avaient décrété la mobilisation... avec des succès très variables. En France, la polémique sur le coût et les bénéfices de la campagne de vaccination a été longue à s'éteindre.
Or, voici que le fameux virus fait son retour en Europe. Il est juste de l'autre côté de la Manche : plus de 300 personnes ont été hospitalisées dans des services de soins intensifs à travers le Royaume-Uni pour des cas aigus de grippe, et les services sanitaires européens ont réclamé des mesures d'incitation aux vaccinations sur l'ensemble du vieux continent. Le porte-parole du ministère britannique de la Santé n'a pas été en mesure de dire combien de personnes, sur les 302 concernées, étaient atteintes par la souche H1N1 de la grippe ; mais selon des experts, il est vraisemblable que H1N1 soit la souche dominante parmi ces cas. "A travers tout le pays, les employés sur le front sanitaire signalent un nombre sans précédent d'hospitalisations pour des grippes graves, chez des adultes présentant des risques élevés", a déclaré Peter Openshaw, directeur du Centre des infections respiratoires à l'Institut national du coeur et des poumons, à Londres. Huit décès ont été attribués au virus H1N1 depuis la fin de l'été, et deux à un autre virus.
TF1