souad
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 |  Sujet: Historique de la fécondation in vitro  Mar 5 Oct - 20:28 | |
| « For the development of in vitro fertilization », c’est le motif invoqué par l’organisation des Prix Nobel, qui remet, le 4 octobre, le prix de physiologie et de médecine au physiologiste Robert Edwards, père par FIV du premier bébé « éprouvette », Louise Brown, née en 1978. Le 25 juillet 1978 naissait Louise Brown, le premier enfant conçu, selon l’imaginaire populaire, dans une éprouvette. Née par césarienne, à l'hôpital d'Oldham, au nord-ouest de l'Angleterre, elle pesait 2,61 kg. Ce premier « bébé-éprouvette » a d’ailleurs été surnommée Outre-Manche « test-tube baby », ce qui veut dire la même chose, même si c’est dans une boîte de Pétri que s’effectue la FIV, qui devient FIVETE lorsque l’embryon de quelques cellules est réimplanté dans l‘utérus maternel. La naissance de louise est due à la ténacité de deux médecins de l'université de Cambridge, le physiologiste Robert Edwards et le gynécologue Patrick Steptoe, qui depuis 10 ans déjà, essayaient alors de perfectionner la FIV (Fécondation In Vitro). Cette prouesse scientifique a été une révolution dans le traitement de la stérilité, permettant aujourd’hui à des millions de couples dans le monde de bénéficier de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et de procréer par FIVETE (Fécondation In Vitro Et Transfert Embryonnaire).
Ce jour-là, un nouveau vocabulaire médical est né : fécondation in vitro ou FIV, fécondation in vitro et transplantation d’embryon ou FIVETE. A l’époque, c’est un immense espoir pour des millions de femmes ne pouvant concevoir un enfant par les voies naturelles. Depuis, on estime que 4 millions d’enfants ont été conçus dans le monde de cette façon.Patrick Steptoe est décédé en 1988, et Robert Edwards a maintenant 85 ans. On constate, comme bien souvent, que le Prix Nobel est décerné à des chercheurs qui sont d’un âge très avancé… Comme si la réussite de leur entreprise n’avait pas été éclatante bien des années auparavant, ce qui était ici d’une évidence majeure. A l’époque ces deus chercheurs britanniques n’étaient pas connus : tous les regards se tournaient vers Melbourne, en Australie, où le Pr Carl Wood était donné comme le futur père d’un bébé éprouvette inaugural.
Biologiste, chercheur au National Institute for Medical Research (l’INSERM britannique), R. Edwards avait commencé ses recherches sur les embryons de souris dès 1955 (il avait 30 ans). P. Steptoe, gynécologue-obstétricien, était également un spécialiste de la laparoscopie, une technique permettant d’observer et de traiter les ovaires et, plus tard, de prélever des follicules matures pour les placer dans le milieu de culture avec les spermatozoïdes.
Ensemble ils commencèrent à développer la technique de FIV, des travaux ultérieurs ayant montré sur l’animal que l’on peut fertiliser des ovules hors d’un organisme. Leurs premières FIV d’œufs humains furent obtenues en 1969. Il fallut au total une vingtaine d’années aux deux hommes pour parvenir à l’exploit du 25 juillet 1978. Après ce premier succès, Edwards et Steptoe fondèrent une clinique spécialisée dans la FIVETE, Bourn Hall, et parallèlement dédiée à la recherche sur les techniques de ce qu’on nomme aujourd’hui AMP : assistance médicale à la procréation. La presse britannique a maintes fois conté l’histoire de Louise Brown. Ses parents, Lesley et John, essayaient depuis 9 ans d’avoir un enfant, et se rendirent à Bourn Hall. Edwards et Steptoe réalisèrent ainsi la première réimplantation d’un embryon humain au stade de 8 cellules. La naissance de Louise Brown se fit par césarienne, après une durée de gestation complète.On ne peut résumer cette formidable réussite au prélèvement de cellules reproductrices humaines, à leur mise en culture et en contact et à la réimplantation de quelques cellules embryonnaires. Les travaux des deux pionniers ont également porté sur les mécanismes hormonaux complexes qui régulent la fonction ovarienne, maturation, ovulation, chez les mammifères, et la possibilité d’obtenir in vitro une fertilisation puis un développement embryonnaire (blastocyte), une réussite qui semble banale aujourd’hui mais qui à l’époque était un exploit.
Depuis, les techniques d’AMP ont évolué vers des techniques plus sélectives, telle l’injection d’un seul spermatozoïde dans l’ovule, ou encore vers la possibilité, après FIV, de prélever une seule cellule pour tenter un diagnostic pré-implantatoire (DPI) de maladie génétique… susceptible de faute annuler la réimplantation. Une technique également développée en Grande Bretagne (A. Handyside).
Rappelons enfin, qu’en France, il aura fallu attendre 1982, pour que la première FIV soit un succès avec la naissance d’Amandine à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart. Aujourd’hui, 25 000 cycles de FIV ont lieu chaque année en France. Le taux de réussite de la FIV est de 25%, avec 10% à 12% de naissances.  | |
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